Le Groupe S&D au Parlement européen a élaboré un rapport qui plaide pour l’instauration de normes éthiques contraignantes en matière d’intelligence artificielle. De la sorte, le Groupe assume un rôle moteur dans la définition des demandes du Parlement européen concernant le développement, le déploiement et l’utilisation de l’intelligence artificielle en Europe.

Ce 16 octobre, les eurodéputés débattaient de la manière de renforcer la sécurité et la fiabilité de l’intelligence artificielle en Europe. Le vote final aura lieu le mardi 20 octobre. D’autres rapports sur l’intelligence artificielle sont également à l’ordre du jour de la plénière du PE de cette semaine. Ces textes demandent l’instauration d’un système efficace de propriété intellectuelle pour les créateurs, et d’un accès réel à la justice pour les citoyens et consommateurs.

Ibán Garcia del Blanco, eurodéputé et rapporteur S&D pour l’encadrement éthique de l’intelligence artificielle, a déclaré ceci :

« L’Europe dispose d’une fenêtre d’opportunité pour établir les règles du jeu et garantir l’absence de contournements en matière d’intelligence artificielle. À cet effet, il faut définir des normes européennes contraignantes relatives au développement, au déploiement et à l‘utilisation éthiques de l’IA. L’Europe doit devenir le leader mondial de ces aspects. »

« Il est clair que l’intelligence artificielle comporte à la fois des risques et des opportunités. En effet, elle joue un rôle croissant dans nos vies, car elle induit des changements substantiels sur le marché du travail et affecte nos relations interpersonnelles. Il faut donc que nous garantissions la fiabilité des technologies de l’IA aux yeux des citoyens. Nous devons assurer l’absence intrinsèque de discrimination ou de préjugés dans les algorithmes pratiqués par ces technologies, à tous les stades des processus impliqués. Ne pas agir maintenant met en danger la protection des droits fondamentaux. De plus, nous risquons de manquer à notre devoir d’éradiquer les discriminations des technologies de l’IA. Car l’UE ne peut jamais passer outre, en aucune façon, aux exigences de respect de l’égalité de traitement, de sécurité pour tous et de protection des droits fondamentaux. »

Tiemo Wölken, eurodéputé et coordinateur S&D en commission Affaires juridiques, a ajouté ce qui suit :

« Pour ce qui concerne le développement, le déploiement et l’utilisation des technologies de l’IA, l’UE doit établir un juste équilibre entre, d’une part, la protection des citoyens et l’obtention de leur confiance et, de l’autre, le soutien à l’innovation et au progrès technologique. Nous sommes convaincus que l’approche basée sur les facteurs de risque que nous proposons, assure aux technologies à haut risque éthique un cadre légal d’obligations, tant sur le plan éthique que sur ceux de la gouvernance, du droit aux voies de recours et de la protection des lanceurs d’alerte. »

« Nous voulons que les États membres et l’UE renforcent leur coordination dans la définition et la surveillance des technologies à haut risque, et qu’ils collaborent pour augmenter l’investissement dans la recherche de solutions socialement bénéfiques fondées sur l’IA. Cette position du Parlement européen est une première étape, prudente mais déterminée, sur la voie qui fera de l’UE l’exemple mondial d’un environnement régi par une réglementation fondée sur des valeurs sociales et éthiques, plutôt que sur de purs intérêts économiques. »

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