Il faut avancer sur la mobilité. Pour s’adapter à l’avenir, de nombreux aspects de celle-ci doivent passer par une transformation radicale. Dans cette optique, les Socialistes & Démocrates saluent la stratégie pour une mobilité durable et intelligente, présentée par la Commission européenne ce 9 décembre. Ce texte définit un cadre de coordination pour plus de 80 initiatives dans le domaine de la mobilité, que la Commission a promis de lancer avant la fin de cette législature.
Johan Danielsson, eurodéputé et coordinateur S&D pour le transport, a fait le commentaire suivant :
« La stratégie présentée enfin aujourd’hui est importante et attendue depuis longtemps. En effet, le secteur du transport doit devenir durable, afin de réaliser l'objectif européen de neutralité climatique à l’horizon 2050. »
« Il faut un transfert modal de la route vers le rail et les voies navigables. Ces modes sont plus sûrs, moins chers et plus propres. Mais cela ne suffit pas : tous les modes de transport doivent devenir durables. En conséquence, je suis heureux de constater que cette stratégie comporte des propositions de carburants alternatifs durables, destinés tant à l’aviation qu’à la navigation. »
« De même, je suis satisfait de constater que la proposition des Socialistes & Démocrates sur les droits des consommateurs et sur la création d'un fonds européen de garantie des voyages a été inclus dans cette stratégie. Nous ne pouvons pas continuer à obliger les consommateurs à sauver les compagnies aériennes et les agences de voyage. »
« Cependant, j’aurais aimé voir des propositions plus fortes en matière de droits des travailleurs. Nous devons veiller à ce que le transport futur garantisse à l’ensemble des 10 millions de travailleurs européens de ce secteur de bonnes conditions de travail. Ce sera ma priorité, tant dans le cadre de cette stratégie qu’à l’égard de toutes les propositions futures que celle-ci mentionne. »
Ismail Ertug, viceprésident S&D responsable du transport, a ajouté ce qui suit :
« Aucune évaluation ne peut partir d’autre chose que de la nécessité de s’attaquer au défi majeur de notre époque : le changement climatique. Nous voulons que le Green Deal soit le projet central de l’UE. À cet effet, nous voulons que l’économie européenne devienne climatiquement neutre, innovante et socialement plus juste. Or, le secteur du transport reste responsable de plus de 27 % des émissions de gaz à effet de serre de l’UE. En 2017, ces émissions étaient supérieures de 28 % à celles de l’année de référence 1990. Le transport est ainsi la triste lanterne rouge du processus. »
« En conséquence, nous saluons le fait qu’à travers sa stratégie pour une mobilité durable et intelligente, la Commission révise les normes de CO2 pour voitures et camions, et qu’elle renforce les ambitions de la directive sur le déploiement d’une infrastructure pour les carburants alternatifs. Le temps est donc venu pour rendre les secteurs de la marine marchande et de l’aviation plus orientés climat, en les intégrant au système d’échange de quotas d’émission de l’UE (SEQE). »
« Le second pilier de cette stratégie a l’ambition d’exploiter pleinement la numérisation et l’automation, afin d’accroître au maximum l’efficience des flux de circulation en Europe, de réduire les émissions et, par-dessus tout, de libérer de l’espace pour le logement, pour les espaces verts, pour les plaines de jeux ou pour les pistes cyclables de nos villes. »
« Dans ce contexte, la politique industrielle jouera un rôle crucial. La course mondiale à la conduite automatisée et connectée bat déjà son plein. Pour que notre industrie émerge plus forte de cette concurrence technologique, l'UE a besoin de règles sûres, créatrices de confiance et harmonisées sur tout son territoire. »
« Par ailleurs, la stratégie de la Commission présente plusieurs points faibles. Ceux-ci concernent en particulier les véhicules zéro émission, le transport de fret par rail et la dimension sociale. »
« En conséquent, le Groupe S&D suivra d’un œil critique les projets de la Commission. Lorsque cela s’avérera nécessaire, nous demanderons la hausse du niveau d’ambition. »
