Pour les progressistes, l’Europe sociale et le partage des responsabilités en matière de migration sont les priorités clés, déclarent Pittella et le premier ministre suédois Löfven

Le président du Groupe S&D Gianni Pittella et la cheffe de la délégation suédoise du Groupe S&D, Marita Ulvskog, étaient à Stockholm ce 8 novembre. Ils y ont eu des entretiens fructueux avec le premier ministre suédois Stefan Löfven, la ministre de l’Emploi Ylva Johansson et la ministre des Affaires européennes, Ann Linde.

Dans la foulée de ces réunions, le président du Groupe S&D Gianni Pittella a déclaré ceci :

« L’attachement de la Suède à la solidarité et aux droits sociaux ainsi que son approche équilibrée et constructive de la politique font de ce pays un authentique exemple pour le reste de l’UE. »

« Je n’étais donc pas surpris de me trouver en accord total avec M. Löfven au sujet de la nécessité d’une révision du système de Dublin. Il faut mettre en place, à l’échelle de l’UE, un système de répartition permanent, au sein duquel tous les États membres, y compris les pays de Višegrad, assument leurs responsabilités et font preuve de solidarité sur la question des réfugiés. Dans cette optique, le Parlement européen et tous les gouvernements responsables doivent avancer des solutions concrètes susceptibles de nous sortir enfin de l’impasse. »

« Au sujet du Royaume-Uni, nous sommes d’accord que la famille progressiste ne doit pas viser un Brexit dur ou mou mais bien un Brexit équitable. Les négociations en la matière ne doivent démarrer qu’après le déclenchement de l’article 50. Dans la même optique, nous devons éviter les tentatives dangereuses de négociation d’accords bilatéraux entre le Royaume-Uni et des États membres individuels. Nous sommes également d’accord qu’il est hors de question de reculer sur les quatre libertés fondamentales. L’Europe n’est pas un menu à la carte où chacun prend ce qui lui plaît. »

Marita Ulvskog, eurodéputée et cheffe de la délégation suédoise du Groupe S&D, a ajouté ceci :

« Au sujet du pilier social, nous appelons la Commission à tenir ses promesses et à avancer vers la création d’une authentique ‘Europe sociale’. La directive relative au détachement de travailleurs est un élément crucial de cette approche. En effet, nous œuvrons à la réalisation d’un compromis équitable, qui assure à la fois le principe de l’égalité des salaires à travail égal, et le droit des travailleurs détachés à accéder au marché européen dans sa totalité. Car nous ne pouvons pas nous permettre de réduire les normes de systèmes nationaux aussi efficaces que celui de la Suède. Il ne s’agit pas d’une confrontation entre l’Est et l’Ouest, mais bien de réduire les différences et de combler les fossés en améliorant les droits sociaux partout. »