Orbán franchit de nouvelles lignes rouges avec deux lois inacceptables qui sapent et les droits fondamentaux au travail et l’indépendance du judicaire

Ce 12 décembre, le parlement hongrois adoptait deux lois dénoncées par les Socialistes & Démocrates comme totalement inacceptables. Sans la moindre procédure d'approbation ou discussion parlementaire, le parlement adoptait un premier texte de loi, sur le travail, qualifié "d'esclavagiste" par les syndicats. Il permet en effet aux employeurs d'exiger 400 heures de travail supplémentaire par an.

Le deuxième texte ignoble adopté ce 12 décembre permet au gouvernement hongrois de créer des tribunaux administratifs supervisés par le ministre de la Justice. Ceux-ci seront compétents pour des affaires politiques sensibles concernant le gouvernement, couvertes actuellement par le système juridique général. Le ministre de la Justice supervisera les budgets des nouveaux tribunaux et disposera de pouvoirs étendus en matière de nomination des juges.
 
Udo Bullmann, chef de file du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Nous pensions que le premier ministre Orbán avait déjà franchi toutes les lignes rouges imaginables – malheureusement, nous nous trompions une fois de plus. Les deux lois adoptées aujourd’hui montrent qu’il poursuit le renforcement de son règne autocratique par tous les moyens – mais ce faisant, il s’aliène un nombre croissant de personnes. Dans ces circonstances, le Groupe S&D est solidaire de la population, des travailleurs et des syndicats hongrois descendus dans la rue, le weekend dernier, pour protester contre les règles ‘esclavagistes’ de la loi sur les heures supplémentaires. »

« Par ailleurs, la loi sur les tribunaux administratifs porte un coup à l’indépendance du pouvoir judiciaire hongrois. Ce texte est conçu pour remplacer les juges expérimentés et indépendants du système judiciaire par des affidés politiques. Une fois de plus, nous appelons le PPE à empêcher Orbán de démanteler l’indépendance du pouvoir judiciaire et de réprimer sévèrement ses opposants politiques. »
 
István Ujhelyi, eurodéputé S&D et chef de la délégation hongroise du Groupe S&D, a ajouté ce qui suit :

« Nous vivons une autre journée noire pour la démocratie et de l’État de droit en Hongrie. Il n’y a pas de précédent à la violation par une majorité au pouvoir dans un État membre de l’UE de ses propres règles de procédure, afin de faire adopter des textes politiquement sensibles par son parlement. Ce type d’acteurs politiques n’a pas sa place en Europe, même s’il semble soutenu et défendu par les dirigeants de leur famille politique soi-disant proeuropéenne. Non, l’UE a besoin d’une Hongrie démocratique et libre, d’une Hongrie adepte des valeurs européennes – et c’est la Hongrie dans laquelle la majorité des Hongrois veulent vivre. Nous devons arrêter Viktor Orbán immédiatement – dans l’intérêt national du pays. »
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