L’Union européenne doit renforcer sa lutte contre la traite de réfugiés

Ce 13 janvier à Strasbourg, les Socialistes & Démocrates européens ont exhorté avec force la Commission et les gouvernements européens à réagir de manière appropriée à la récente escalade de la stratégie criminelle des trafiquants d’êtres humains. En effet, au cours des dernières semaines on a assisté à l’arrivée dans les eaux européennes de bateaux fantômes chargés de réfugiés enfermés et désertés par leurs équipages.

Le chef de file du Groupe S&D, Gianni Pittella, a déclaré ceci :

« Il faut des règles européennes communes pour régir la migration et combattre leur arrivée indifférenciée. Nous avons besoin de règles communes conformes à nos droits fondamentaux européens, pas seulement en paroles mais aussi en esprit et en actes. Ces règles doivent s’appuyer sur un véritable engagement politique. Nous avons besoin d’une vraie réponse à cette problématique, globale et progressiste. »

Tanja Fajon, eurodéputée et vice-présidente S&D, a ajouté ce qui suit :

« La fraude et le trafic de migrants irréguliers pour le profit constitue une des activités criminelles organisées les plus horribles et les plus monstrueuses. Elles mettent en danger les vies des migrants et constituent un défi pour l’Union européenne dans son ensemble. En effet, en 2014 le nombre de personnes qui ont tenté de traverser la Méditerranée a dépassé les 200 000, ce qui constitue un nouveau record. »

« Dans ces conditions, la Commission européenne et les États membres doivent prendre les mesures nécessaires pour s’attaquer à ce type de criminalité, et pour traduire en justice les individus ou les groupes impliqués dans l’exploitation de migrants vulnérables. »

« Par ailleurs, il est indispensable de lancer de vastes campagnes d’information, afin de faire prendre conscience des risques encourus par ceux qui remettent leur vie entre les mains de contrebandiers et par les victimes de la traite d’êtres humains. Ces crimes contre l'humanité et la dignité humaine doivent être éradiqués. La situation actuelle doit constituer un signal d’alarme pour nous tous ! »

Birgit Sippel, porte-parole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ceci :

« Il ne suffit pas de lutter contre les contrebandiers et les trafiquants d’êtres humains. »

« Le problème principal reste que les personnes qui nécessitent une protection ne disposent d’aucun moyen légal pour entrer en Europe. Les instruments comme la réinstallation et le visa humanitaire restent souvent volontairement non exploités. En effet, certains États membres réinstallent à grand peine une poignée de personnes par an ! Dans ce contexte, nous saluons le projet pilote de la Commission européenne, qui vise à réinstaller 10 000 réfugiés à travers l’Europe. Toutefois, cela reste un acte volontaire.”

« Or, nous avons besoin d’un vrai système de réinstallation, adossé à des quotas de réception affecté à chaque État membre. »

« Par ailleurs, la Commission doit avancer des propositions additionnelles portant sur la création de nouveaux canaux légaux d’accès à l’Europe, pour les réfugiés et les migrants économiques qui souhaitent venir y travailler. »

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