Le transport routier affecte lourdement l'environnement et provoque la dégradation de l'infrastructure routière ; ces deux phénomènes ont un coût pour la société. Cependant, ces coûts ne doivent pas être supportés par tout le monde, mais uniquement par les responsables. En fait, les utilisateurs seront aussi les premiers bénéficiaires de ces contributions financières, étant donné que le manque d’entretien augmente le nombre d’accidents, la pollution, les nuisances sonores ainsi que les coûts d’exploitation des véhicules.

Or, la législation actuelle qui prélève les contributions des usagers de la route par le biais de l’eurovignette, est dépassée et ne couvre que les poids lourds de marchandises. En conséquence, les S&D se battent pour un système plus efficace et plus équitable. Il s’agit de répartir les coûts sur les différents types de véhicules, et de remplacer le péage en fonction du temps par un péage en fonction des distances parcourues.

En effet, le Groupe S&D est un partisan résolu d’un transport propre et efficient, pilier essentiel d’une société durable. Dans ce contexte, la commission Transports du Parlement européen adoptait, ce 24 mai, une proposition de l’eurodéputée S&D Christine Revault d’Allonnes, qui vise à amender la directive existante. Objectif : mieux appliquer les principes du pollueur payant et de l’utilisateur payant.

 

Christine Revault d’Allonnes, eurodéputée S&D, a déclaré ceci :

 « Cette proposition marque un tournant dans la réalisation de l'objectif du Livre blanc du Transport : évoluer vers la pleine application des principes du pollueur payant et de l'utilisateur payant. Il s’agit d’éliminer progressivement les eurovignettes à l’horizon 2023 pour les poids lourds – soit un an avant la date proposée par la Commission – et à l’horizon 2026 pour les véhicules légers – soit deux ans avant la date de la Commission. »

« Par ailleurs, à partir de 2021, des charges pour coûts externes*, fondées sur les normes EURO, seront appliquées obligatoirement aux poids lourds sur tous les réseaux routiers européens. De la sorte, le Parlement européen envoie un message fort qui témoigne de sa volonté de réduire les émissions du secteur du transport routier. »

« En effet, notre proposition est ambitieuse et inclut les voitures de tourisme, étant donné que celles-ci produisent plus de 60 % des émissions du transport routier. Si nous voulons réaliser nos objectifs climatiques des Accords de Paris, nous devons agir sur tous les fronts et incitants pour obtenir des véhicules propres. »

 

Ismail Ertug, eurodéputé et porteparole S&D pour les transports, a ajouté ceci :

« Notre proposition vise à réserver des revenus afin de les investir dans la sécurité et l’actualisation du réseau et de l’infrastructure (tunnels, ponts, etc.) routiers en Europe. Cela contribuera à la sécurité de l’ensemble des voyageurs et à la réduction des coûts de maintenance des véhicules. »

 

* Note aux rédacteurs

Les coûts externes sont des coûts liés à la pollution atmosphérique et sonore causée par le trafic routier. Sans intervention politique, ces coûts externes ne sont pas inclus dans le calcul des charges routières. En conséquence, les charges pour coûts externes sont levées dans le but de recouvrir ces coûts.