Les frontières intérieures dans l’espace Schengen ne peuvent être la nouvelle normalité

Ce 23 octobre, la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen adoptait des propositions d’actualisation des règles qui régissent l'espace Schengen de voyage intra européen sans frontières.

Ce rapport établit la fin de la justification des contrôles frontaliers temporaires, instaurés par six pays lors de la crise des réfugiés. En conséquence, ces contrôles doivent être supprimés aussi vite que possible. Le texte affine également les règles concernant les circonstances qui permettront, à l’avenir, la réinstauration de contrôles frontaliers, et il limite plus strictement leur durée.

 

Tanja Fajon, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D, négociatrice du PE pour la révision du code frontières Schengen, a déclaré ceci :

« L’espace Schengen est une des grandes réussites de l’Union européenne. La possibilité de voyager librement, sans contrôles frontaliers, facilite nos vies et renforce nos économies. Or, l’intégrité de l’espace Schengen est menacée. En effet, des mesures supposées temporaires sont toujours en vigueur après des années – sans la moindre indication d’une intention d’y mettre fin, de la part des gouvernements nationaux. Alors que ces contrôles frontaliers intérieurs violent clairement le droit de l’UE, et doivent donc être abolis aussi vite que possible. »

« Aujourd’hui, nous avons adopté de nouvelles règles qui limitent à une année les futurs contrôles frontaliers intérieurs temporaires. Le texte prévoit aussi des restrictions plus sévères, afin que ces mesures puissent uniquement être prises dans le cadre de leur visée d’origine. En effet, ces dernières années les gouvernements nationaux ont repoussé les limites des règles en vigueur, qui ont été étendues à des fins politiques. Or, les données sont claires : cela ne renforce pas notre sécurité, cela ne fait que porter atteinte à nos économies et à nous rendre la vie plus difficile. »

« Dans ce contexte, nous sommes déçus par le fait que le centre droit du Parlement européen ait tenté de bloquer ces mesures de renforcement de l’espace Schengen. Car pour nous, la liberté de mouvement est la pierre angulaire de l’UE, et nous ne cesserons jamais de nous battre pour la défendre. »