Ce 25 octobre, le Parlement européen adoptait une résolution qui vise à juguler la montée de la violence néofasciste en Europe. Ce vote intervient après une hausse inquiétante de la violence et des attentats terroristes commis par des groupes et des individus d’extrême droite.

 

Udo Bullmann, chef de file du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Ces dix dernières années, l’Europe a connu une hausse significative du nombre d’agressions perpétrées par des nationalistes extrémistes. Ces actes sont survenus dans de nombreux pays européens et vont de l’intimidation de minorités et de personnes LGBTI, à l’assassinat de la députée travailliste Jo Cox ou aux horreurs du massacre d’Utøya en Norvège. Ce ne sont là que quelques exemples. Aujourd’hui, nous honorons toutes les victimes de la violence néofasciste, et nous disons : ‘ça suffit !'. »

« Hier encore, un dirigeant du Groupe CRE de droite tentait, dans cette enceinte, de réécrire l’histoire et de qualifier de nazie une idéologie de gauche. Au mieux, cela témoigne d’une ignorance totale de l’histoire européenne ; au pire, il s’agit d’une tentative cynique de détourner l’attention de la remontée du nationalisme extrémiste en Europe. Le fait qu'aujourd’hui Syed Kamall ait reçu le soutien du Groupe ENL d’extrême droite illustre le danger de la promotion de ces récits fallacieux. En effet, dans les années 1930 des millions de sociaux-démocrates de toute l’Europe combattaient le fascisme, au prix de leur vie pour un grand nombre d'entre eux. Nous ne laisserons pas ternir leur mémoire, et nous poursuivrons la lutte contre le fascisme ou le nazisme à chaque fois qu’il relèvera sa tête hideuse. »

 

Soraya Post, eurodéputée S&D responsable de cette résolution, a ajouté ce qui suit :

« Le Parlement européen s’élève enfin contre la montée de la haine en Europe. En effet, les groupes néofascistes et néonazis prônent la violence et répandent la haine contre les minorités ethniques et religieuses, les migrants, les personnes LGBTI, les féministes et les opposants politiques. Ces organisations ne sont pas acceptables dans une société démocratique. Car chacun a le droit de participer et de se sentir en sécurité dans l’Europe d’aujourd’hui. Cependant, notre histoire nous rappelle ce dont ces organisations sont capables – et nous ne pouvons pas laisser cela se reproduire. En conséquence, les États membres de l’UE doivent interdire les groupes néofascistes et néonazis qui incitent à la violence contre les autres. Cela est vital pour sauvegarder les valeurs démocratiques de l’UE. »

« Or, les politiciens et organes de presse d'extrême droite manient aussi un langage de plus en plus vitriolé et haineux. Ils tentent de repousser de plus en plus loin les limites de l’acceptable – et puis plaident l’innocence lorsque leurs paroles inspirent des actions violentes à leurs sympathisants. Nous devons travailler ensemble pour mettre fin à ce climat d’hostilité et de haine. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur
Allemagne