Le Parlement soutient l’appel à l’action des S&D au sujet du scandale Facebook/ Cambridge Analytica

Ce 10 octobre, la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen soutenait un rapport présenté par le Groupe S&D au sujet du scandale Facebook/ Cambridge Analytica. Ce rapport fait suite à une série d’auditions de représentants de Facebook, d’experts en données, et des journalistes et lanceurs d’alerte découvreurs du scandale. Celui-ci impliquait l’abus des données de millions d’utilisateurs Facebook.

 

Udo Bullmann, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Le Groupe S&D était le premier à demander une enquête parlementaire sur le scandale Facebook/ Cambridge Analytica. Je rappelle qu’en mars de cette année, le Guardian et le New York Times dévoilaient que les données de plus de 87 millions d’utilisateurs de Facebook avaient été collectées par Cambridge Analytica et utilisées à des fins politiques. Ce scandale a mis en lumière d’immenses lacunes dans la manière dont Facebook protégeait les données de ses utilisateurs contre les abus. Il soulevait également des interrogations inquiétantes sur la manière de protéger nos démocraties contre les manipulations inhérentes à l’ère numérique. Dans ce contexte, nous sommes convaincus qu'il faut des règles plus strictes à l’échelle européenne pour assurer le contrôle des géants technologiques. »

« À cet effet, nous avons à maintes reprises exhorté Facebook à mieux prévenir la manipulation des électeurs. Facebook doit décrire les grandes lignes des actions qu’ils comptent entreprendre pour garantir l’absence de tentative de manipulation des élections européennes de l’année prochaine. Ils doivent aussi préciser les mesures prises pour arrêter la multiplication des comptes factices. En effet, ces comptes factices, qui ne représentent personne, sont responsables de la désinformation. Par ailleurs, ils accroissent le trafic sur Facebook et dopent, de la sorte, les bénéfices de cette entreprise. Cela est inacceptable. Facebook doit donner des réponses précises sur les mesures prises pour fermer ces comptes. »

« De même, l’Europe doit protéger plus résolument les données et la vie privée en ligne des citoyens. L’instauration du Règlement général de protection des données (RGPD) était un grand pas en avant, dans ce domaine. Toutefois, ce n’est qu’une partie de la réponse. En effet, les gouvernements nationaux doivent finaliser la directive relative à la vie privée et aux communications électroniques, qui restitue aux utilisateurs la maîtrise de leurs données personnelles en ligne. L’action du Groupe S&D a poussé le Parlement européen à adopter une position forte sur cette directive. En conséquence, nous exhortons les États membres à finaliser aussi vite que possible ces propositions. »

« Car aujourd’hui, il est aussi vital de lutter pour la protection de nos droits en ligne que hors ligne. Si l’internet est un instrument incroyable pour le bien du monde, nous devons faire en sorte qu'il s'adosse à des normes élevées en matière de protection de la vie privée et des données. Cela est un aspect essentiel de la protection des libertés individuelles et de la démocratie au 21e siècle. »

 

 

Eurodéputés impliqués