La législation hongroise anti-Soros est une attaque contre les valeurs européennes – le PPE doit enfin éjecter Orbán

Ce 29 mai, le gouvernement hongrois avançait des propositions de loi qui visent à réprimer les ONG et à criminaliser leurs activités.

En réaction, Josef Weidenholzer, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D responsable des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, a déclaré ceci :

« Ces nouvelles lois signifient que les personnes qui se battent pour faire respecter les obligations hongroises basiques en matière de droits humains pourraient être jetées en prison. Et cela ne se passe pas dans une dictature lointaine, mais dans un pays au cœur de l’Union européenne, dirigé par un gouvernement qui appartient au Groupe PPE, soi-disant pro-européen. Dans ces conditions, il est grand temps que Manfred Weber agisse et éjecte Orbán et ses copains du Fidesz. En attendant, le Groupe PPE est complice du glissement brutal et autoritaire qui a lieu en Hongrie. »

« Il est dégoûtant de voir un gouvernement menacer de sanctions pénales les personnes qui aident les gens vulnérables. En effet, emprisonner le personnel des ONG pour le travail humanitaire qu’il accomplit est aussi cruel qu’antidémocratique. Or, ce train de mesures s’inscrit clairement dans la continuité des lois anti ONG promulguées par Vladimir Poutine. Il est contraire aux valeurs européennes et n’a pas sa place au sein de l’Union européenne. »

« Par ailleurs, il est triste que ce train de mesures soit la première proposition législative du gouvernement Orbán réélu. Au lieu de ce train de mesures haineux anti-Soros, le gouvernement devrait se focaliser sur les vrais problèmes de la population hongroise : la détérioration du système éducatif et la corruption rampante. »

Note aux rédacteurs

Le Parlement européen adopte actuellement un rapport sur la situation en Hongrie. Ce texte appelle au lancement de la procédure de l’article 7 contre le gouvernement hongrois, pour attaques continues et systématiques contre l’État de droit. Le rapport sera soumis en juin au vote de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du PE.