Les ministres de l’Intérieur de l’UE ont prévu de se réunir ce vendredi 5 juin. A la veille de cette rencontre, le Groupe S&D demande la totale restauration de la liberté de circulation prévue par l’espace Schengen, dans les plus brefs délais. Dans cette optique, le Groupe S&D demande une réponse plus européenne à la situation. Il faut mettre fin à la fermeture des frontières et aux contrôles frontaliers sans objet.

Dans le courant de la journée du 4 juin, la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures mettra au vote un rapport sur l’espace Schengen et l’épidémie de COVID-19. Ce texte appelle au lancement urgent d’une discussion entre le Conseil, la Commission et le Parlement au sujet d’un plan de relance relatif à Schengen.

Au moment de l’éclatement de la pandémie, les gouvernements européens ont réagi dans un désordre total. Les eurodéputés S&D veulent que cette crise aboutisse à l’élaboration d’une riposte au niveau de l’UE. Dans cette optique, la Commission européenne doit renforcer son rôle de coordinatrice afin de sauvegarder l’absence de frontières intérieures qui définit l'espace Schengen.

Juan Fernandez López Aguilar, eurodéputé S&D et président de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures du PE, a déclaré ceci :

« L’espace Schengen est une des réalisations majeures de l’UE. La possibilité de se déplacer sans restrictions bénéficie tant aux citoyens qu’aux entreprises de l’Union. Or, le cauchemar de la pandémie de COVID-19 menace de mettre fin au rêve d’une Europe sans frontières. »

« Au moment de l’éclatement de l’épidémie, aucun effort de coordination d’une riposte à l’échelle et au niveau de l’UE n’a été entrepris au sujet des contrôles frontaliers. Alors que les contrôles frontaliers intérieurs à l’espace Schengen doivent intervenir uniquement en dernier recours, de manière proportionnée, selon des critères objectifs et moyennant une limitation dans le temps. »

« Dans le contexte actuel de ralentissement de la pandémie en Europe, nous l’affirmons clairement : la liberté de circulation doit être rétablie dans des conditions de sécurité maximales. Car il n’y a pas de relance sans Schengen. Il faut de toute urgence mettre en place un riposte européenne. L’Union ne peut tout simplement pas se permettre d’envisager la mort de l’espace Schengen. Sans espace Schengen pleinement opérationnel, l’UE ne connaîtra ni relance ni avenir prometteur. »

Tanja Fajon, eurodéputée S&D et présidente du groupe de travail de la commission LIBE pour la surveillance de Schengen, a ajouté ce qui suit :

« L’épidémie de COVID-19 laisse l'espace Schengen dans un triste état. L’équilibre entre la nécessité d’arrêter la propagation du virus et celle de garantir la liberté de circulation s’est réalisé sur le fil du rasoir. Cependant, l’absence initiale de coordination, et les justifications insuffisantes avancées par les États membres concernant les mesures prises, ont mis gravement en péril le fonctionnement de l’espace Schengen. »

« À l’avenir, la Commission, gardienne des traités, doit assumer son rôle de coordinatrice des ripostes frontalières. Il s’agit d’éviter l’instauration de dispositifs étrangers au cadre de l’Union, de garantir la liberté de circulation des personnes, et de sauvegarder le principe de non-discrimination. »

« À cet effet, il est essentiel que les États membres se fassent plus confiance. De même, il faut faire en sorte que la Commission européenne soit capable de prendre les choses en main et d’apporter des réponses plus efficaces concernant l’espace Schengen qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent. »

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