Les Socialistes et Démocrates soutiennent le peuple hongrois, la démocratie et l’État de droit

Iratxe Garcia Klara Dobrev 2024
© European Union, 2024

En amont du débat en séance plénière sur le programme de la présidence hongroise du Conseil de l’UE, les Socialistes et Démocrates au Parlement européen ont fermement dénoncé le Premier ministre Viktor Orbán, dont la campagne permanente contre l’Union européenne fait office d’écran de fumée afin de faire oublier ses échecs au peuple hongrois. Sous son gouvernement illibéral, l’économie hongroise est en train de s’effondrer, la corruption s’est généralisée, et le pouvoir d’achat des ménages fait partie des plus bas en Europe. Les travailleurs sont systématiquement exploités au titre de ce qu’on appelle la « loi esclavagiste », tandis que la démocratie et l’État de droit sont méthodiquement démantelés par le Premier ministre Orbán.

Les Socialistes et Démocrates appellent également la Commission européenne et les États membres à ne pas céder au chantage mené par Viktor Orbkán. Le Conseil de l’UE ne doit pas permettre à un gouvernement qui entretient des liens aussi étroits avec Vladimir Poutine de dicter la politique étrangère de l’UE, de bloquer le système de prise de décision, et saper l’image de l’UE sur la scène mondiale.

Iratxe García Pérez, présidente du Groupe S&D, a déclaré :

« Monsieur Orbán, votre principale contribution à l’Union européenne depuis votre arrivée au pouvoir en 2010 a été la formation d’un nouveau groupe d’extrême droite : les faux patriotes. Et vous avez utilisé votre faux patriotisme pour démolir la démocratie, de vous complaire dans la corruption, et enfreindre les droits de ceux qui ne pensent pas comme vous.

« Votre faux patriotisme représente un coût très élevé pour le progrès du peuple hongrois : la fin de l’indépendance du système judiciaire et de la liberté de la presse, des pertes d’exécution au titre de votre « loi sur la souveraineté », une classe ouvrière exploitée en vertu de la « loi esclavagiste », un pouvoir d’achat parmi les plus bas au sein de l’Union européenne, un des taux d’inflation les plus élevés en Europe, un système de protection sociale inexistant, et une politique fiscale qui profite aux multinationales alors que les citoyens payent la TVA la plus élevée de toute l’Union européenne.

« Le PPE, sous la houlette de Manfred Weber, n’aurait jamais dû ouvrir la porte à la dérive autoritaire de Viktor Orbán. J’appelle toutes les forces démocratiques et pro-européennes à aller au-delà d’un simple boycott diplomatique, et à nous défendre contre les chevaux de Troie comme M. Orbán en adoptant des mesures telles que le blocage des fonds européens et la suspension des droits de vote au Conseil. »

Klára Dobrev, présidente de la délégation hongroise et eurodéputée S&D, a ajouté :

« “Viktor Orbán a trahi nos valeurs européennes communes, et il a trahi la Hongrie. C’est un traître, et il n’est donc pas le président de l’Europe, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais, car il n’en est pas digne. »

Note aux éditeurs :

Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, le parti Fidesz, dirigé par le Premier ministre Viktor Orbán, a franchi une série d’étapes très graves qui constituent une menace très sérieuse pour l’équilibre des pouvoirs en s’attaquant à l’indépendance du système judiciaire, à la liberté et à la pluralité de la presse, et en sapant l’État de droit et les droits de l’homme. En septembre 2018, le Parlement européen a déclenché contre la Hongrie la procédure prévue à l’Article 7 au travers du « rapport Sargentini ». Les préoccupations les plus sérieuses concernent l’indépendance de la justice, la liberté d’expression, la corruption, les droits des minorités, et la situation des migrants et des réfugiés. La Hongrie fait également l’objet de plusieurs actions en justice devant la Cour de justice européenne. À la suite des élections législatives en 2022, lors desquelles l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avaient signalé un certain nombre de déficiences, qui avait fait que les élections n’étaient plus ni libres ni équitables, le Parlement européen a déclaré que la Hongrie ne peut plus être considérée comme une démocratie, mais comme « un régime hybride d’autocratie électorale », c’est-à-dire un système constitutionnel dans lequel des élections ont lieu, mais sans respect pour les normes et principes démocratiques.

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Cheffe de délégation
Membre
Hongrie
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