Ce 16 juillet, les Socialistes & Démocrates saluaient la présentation des lignes directrices destinées à renforcer la protection des travailleurs saisonniers de l’UE dans le contexte de la crise du COVID-19. Ces propositions répondaient aux demandes du Groupe S&D, reprises dans une résolution adoptée par le Parlement européen, le mois dernier. Il s’agit de clarifier la situation des travailleurs saisonniers, entre autres les victimes de l’apparition de COVID-19 dans divers abattoirs européens. Cependant, il faut renforcer les législations nationales et européennes pour protéger une fois pour toutes les travailleurs saisonniers et transfrontaliers.

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a déclaré ceci :

« Les conditions de travail et de vie des travailleurs saisonniers et transfrontaliers européens n’ont toujours pas évolué. La crise du COVID-19 a une fois de plus mis en lumière cette situation. Cette fois, nous ne pouvons plus détourner le regard. J’ai moi-même constaté comment les travailleurs transfrontaliers étaient forcés de partager des chambres et de payer des prix exorbitants pour des logements infâmes. »

« La Commission a tout à fait raison de demander la réglementation des normes de décence pour les logements, sans déduction des loyers. À présent, les États membres doivent transposer ces lignes directrices dans leurs législations. Il faut un changement structurel de toute la chaîne d’approvisionnement, à l’échelle de l’UE. À cet effet, il faut réviser la directive relative aux travailleurs intérimaires, afin que cessent les fuites de responsabilités. Le commissaire Schmit a absolument raison de dire qu’il faut renforcer considérablement les moyens d’exécution en la matière. Les États membres doivent donc accroître le nombre d’inspecteurs. »

Gabriele Bischoff, eurodéputée et négociatrice S&D pour la sécurité sociale, a ajouté ce qui suit :

« Il est bien que la Commission affirme les droits des travailleurs saisonniers. Cependant, cela ne suffira pas si on n’améliore pas les contrôles et renforce l’application de la législation existante. Dans cet esprit, il est clair que pour mettre réellement fin aux fraudes et aux violations du droit de l’UE, il faut conférer plus de ressources et de compétences à l’Autorité européenne du travail. L’instauration d’un numéro de sécurité sociale européen aiderait à assurer la sécurité juridique des employés et des entreprises. Il faut aussi mettre en place des points de contact indépendants, et il faut veiller à ce que ces travailleurs puissent introduire des réclamations, indépendamment de l’État membre où ils se trouvent. »

« Les États membres doivent assurer la stabilité, la fiabilité et la résistance aux crises de leurs systèmes de sécurité sociale. Ils doivent mettre en place des règles communes, afin de protéger les droits à la sécurité sociale des travailleurs qui se déplacent au sein de l’Union. En conséquence, nous espérons la conclusion rapide d’un accord sur la révision des règlements relatifs à la coordination des sécurités sociales. Il s’agit d’assurer à l’ensemble des citoyens de l’UE une protection juste de leurs droits sociaux et droits à la mobilité. »

Note aux rédacteurs :

Agnes Jongerius et Gabriele Bischoff ont négocié, au nom du Groupe S&D, la résolution du Parlement européen relative à la protection des travailleurs saisonniers et transfrontaliers au sein de l’UE.

Eurodéputés impliqués
Viceprésidente
Allemagne
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
Contact(s) presse S&D