Ce 11 juin, Iratxe García participait à une réunion des chefs de groupe du Parlement européen, en présence du président de celui-ci, David Sassoli, ainsi que du président du Conseil européen Charles Michel. Les dirigeants des Socialistes & Démocrates au Parlement européen ont insisté sur la nécessité pour le Conseil de faire preuve d’unité, d’ambition et de responsabilité lorsqu’il discutera, la semaine prochaine, la proposition de plan de relance avancée par la Commission.

Les chefs de groupe ont aussi convenu de créer trois commissions spéciales. Une sera consacrée aux interférences étrangères dans les processus électoraux et dans la désinformation, la deuxième à l’intelligence artificielle et la troisième à la lutte contre le cancer. Toutes trois fonctionneront pendant une année. Plus important encore, à la demande pressante du Groupe S&D le PE a décidé de créer une sous-commission permanente consacrée aux taxes.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« En adoptant une résolution forte, le Parlement européen s’est érigé en exemple d’unité et de responsabilité. Le moment est venu pour le Conseil de le suivre sur cette voie. Une responsabilité historique repose, à cet égard, sur le président Michel. Il peut compter sur notre soutien s’il sait se montrer à la hauteur de la situation. Cependant, nous avons indiqué clairement que cette assemblée n’acceptera aucun mauvais accord, même s'il a été agréé par le Conseil. »

« Nous demandons aussi l’implication appropriée du Parlement européen, garant du renforcement démocratique du processus et de la responsabilisation. Nous n’accepterons pas les mêmes erreurs commises durant la crise de 2008, lorsque le PE était laissé sur la touche. »

Iratxe García a ajouté ce qui suit au sujet de l’accord entre groupes politiques sur la création, au sein de la commission parlementaire Affaires économiques, d’une sous-commission consacrée aux taxes :

« Mon groupe demande depuis des années la création de cette sous-commission, et ce pour trois raisons. Premièrement, pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales, qui privent les citoyens de ressources publiques indispensables. Deuxièmement, parce que l’Union ne peut admettre de paradis fiscaux en son sein si elle veut être équitable et cohésive. Et troisièmement, parce que si l'Union veut être forte et plus indépendante des contributions nationales, elle doit pouvoir lever ses propres ressources. »

« Cette sous-commission pourra contribuer de manière cruciale aux plans de relance qui seront déployés au lendemain de la crise du COVID-19. De même, ces trois piliers de la politique fiscale de l’UE assureront le caractère équitable pour tous de la relance, ainsi que la disponibilité de fonds suffisants pour investir dans une transition juste vers un modèle économique et social plus durable. »

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