Ce 11 mars, les membres S&D de la commission Affaires économiques et monétaires du PE votaient contre la proposition libérale-conservatrice destinée à mettre en place un cadre de facilitation des investissements durables et qu’ils estiment étriquée. Les Verts ainsi que le rapporteur PPE se sont abstenus. Le règlement proposé visait à définir les conditions et le cadre permettant la création graduelle d’un système européen unifié de classification (une taxonomie) des activités économiques considérées comme écologiquement durables. Il s’agissait du dernier et plus important « troisième pilier » du train de mesures relatif à la finance durable, les deux autres étant les critères de référence et la transparence, dont la législation afférente a déjà été adoptée. L’ensemble doit constituer une première étape significative des efforts destinés à canaliser les investissements vers des activités durables et à intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans une perspective progressiste. 

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré ceci :

« En général, le Parlement européen a une longueur d’avance sur le Conseil et la Commission européenne dans les prises de position progressistes en matière de durabilité. Cette fois-ci, nous avons toutefois fait l’objet d’un lobbying intense qui a trouvé l’oreille des conservateurs. En conséquence, nous n’avons malheureusement pas réussi à faire adopter la position de pointe qui incluait la durabilité sociale. Cependant, les Socialistes & Démocrates se battront dans le cadre de la prochaine plénière pour obtenir un résultat ambitieux. Dans l’intérêt des citoyens européens, nous appelons la majorité conservatrice à remettre en question leur vote. » 

Simona Bonafè, eurodéputée et négociatrice S&D pour l’instauration d’un cadre de facilitation des investissements durables, a ajouté ce qui suit :

« Si nous voulons accélérer la transition vers un système économique plus durable, nous devons mettre en place un cadre d’investissement approprié. Voilà pourquoi nous demandons une réglementation très ambitieuse en la matière. Or, la proposition soutenue la nuit dernière par la majorité conservatrice affaiblit tous les éléments clés – et par-dessus tout, ceux qui concernent l’inclusion de la dimension sociale et ceux qui portent sur la définition du niveau de durabilité écologique des activités économiques. Cela risque de créer des lacunes sans garde-fous ni surveillances appropriés. Le Groupe S&D ne peut pas accepter une telle proposition. »

 

 

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