Ce 16 avril, le Parlement européen donnait son aval final concernant la création d’une Autorité européenne du travail (ELA). Il s’agit de mettre fin à l’exploitation du travail, de s’attaquer au travail au noir et de garantir à tous les travailleurs de l’UE une mobilité équitable. Ce vote constitue un succès majeur des Socialistes & Démocrates, qui demandent depuis de nombreuses années la création d’un tel organisme. L’Autorité sera mise en place en 2019 et devrait être pleinement opérationnelle à l’horizon 2024, avec un effectif de 144 personnes.

 

Georgi Pirinski, eurodéputé et négociateur S&D du dossier de l’Autorité européenne du travail, a déclaré ceci :

« Avec plus de 20 millions de travailleurs mobiles au sein de l’UE, il est plus crucial que jamais de protéger les droits sociaux et les droits dans le cadre du travail, et d’assurer l’équité de la mobilité de ces travailleurs. L’accord réalisé au sujet de l’ELA confère à celle-ci une valeur ajoutée européenne critique. L’application et le contrôle du respect du droit du travail de l’Union permettront de contrer l’exploitation et le travail non déclaré et d’éradiquer l’esclavage contemporain. Désormais, les 17 millions de citoyens européens employés dans un autre État membre seront mieux protégés. »

« Le Groupe S&D a réussi à inclure les partenaires sociaux de l’échelon européen au conseil d'administration de l’Autorité, et à assurer aux partenaires sociaux de l’échelon national un accès direct à l’ELA. De la sorte, l’expérience et la connaissance des relations de travail de ces partenaires sociaux contribuera directement à l’efficacité de l’Autorité. »

« Étant donné notre longue insistance sur la création d’un tel organisme, nous considérons sa création comme une réalisation majeur de notre Groupe. » 

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a ajouté ce qui suit :

« Le résultat du vote de ce jour me fait beaucoup plaisir, car il s’agit d’une étape importante dans la prévention et la terminaison des fraudes et des abus. Nous avons toujours affirmé qu’il ne suffisait pas d’élaborer une bonne législation à l’échelle européenne. Par la suite, il faut aussi en assurer la mise en œuvre, l’application et le respect. L’Autorité européenne du travail assumera toutes ces fonctions, et contribuera de la sorte à la lutte contre l’exploitation des travailleurs en Europe. »

« Je pense sincèrement que l’ELA reflètera la réalité sur le terrain. Les négociations ont permis aux S&D d’obtenir la possibilité pour les travailleurs et les syndicats de déposer directement auprès de l’ELA des réclamations concernant des cas concrets d’abus et d’exploitation. L’Autorité coordonnera et soutiendra les inspections du travail conjointes et concertées, fondées sur le principe de collaboration entre autorités nationales. À présent, il s’agit de rendre l’ELA pleinement opérationnelle aussi vite que possible. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
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