Ce 28 mars, le Parlement européen appelait la Commission européenne à présenter enfin des propositions pour un mécanisme européen de surveillance de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux. Cet appel faisait partie d’un rapport concernant la protection de l’État de droit et la lutte contre la corruption au sein de l’UE.

 

Josef Weidenholzer, eurodéputé et viceprésident S&D responsable de ce rapport, a déclaré ceci :

« Ces deux dernières années, les procédures de l’article 7 ont été lancées contre deux États membres,  la Hongrie et la Pologne. Mais il ne s’agit que des deux exemples les plus graves des menaces qui pèsent sur l’État de droit au sein de l’UE. Nous demandons depuis des années un mécanisme de surveillance de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux. Il est clair que l’Union a besoin d’une méthode objective de surveillance de la situation dans chaque État membre. Il s’agit de s’attaquer aux problèmes dans leurs phases initiales. »

« Les journalistes d’investigation sont de plus en plus harcelés, en Europe, et deux d’entre eux ont été assassinés en raison de leur travail. Or, les journalistes d’investigation jouent un rôle crucial dans nos sociétés, en exposant des méfaits et en veillant à ce que ceux qui exercent le pouvoir rendent aussi des comptes. Notre Groupe a poussé l’UE à mieux protéger les journalistes et à faire en sorte qu’ils puissent travailler sans subir de menaces ou d’intimidations. »

« La lutte pour la démocratie, l’État de droit et les droits fondamentaux sera une des problématiques majeures de la prochaine législature du PE. Dans cette optique, l’envoi de délégations spéciales de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures peut être un important outil de surveillance du terrain. Cette approche enverra le message fort que l’Europe prend des mesures lorsque les droits fondamentaux sont mis en cause dans un quelconque pays de l’UE. »

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« Les dirigeants nationaux se plaisent à évoquer leur attachement à la démocratie et à l’État de droit. Mais quand ils ont l’occasion de défendre ceux-ci concrètement. En conséquence, nous exhortons les gouvernements nationaux à cesser de bloquer les procédures de l’article 7 contre les gouvernements hongrois et polonais. En effet, l’UE doit montrer qu’elle est capable d’intervenir lorsque les fondamentaux de l’appartenance à l’UE sont menacés dans un État membre. »

« Le fait que les eurodéputés du PPE de centre droit aient tenté de bloquer toute référence de ce rapport aux gouvernements hongrois et polonais nous a déçus. Or, ces deux gouvernements font l’objet de procédures pour menaces persistantes et systémiques contre l'État de droit. Le refus de les mentionner montre que le Groupe PPE est plus motivé par des calculs politiciens que par la défense des valeurs fondamentales de l'UE. »

Eurodéputés impliqués
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Allemagne
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