La Commission européenne a présenté, ce 13 mai, un nouveau programme de l’UE concernant l’immigration. Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen saluent ce plan, qui renforce la solidarité entre pays de l’UE par la répartition de quotas d’immigrants et de réfugiés entre États membres et qui renforce la lutte contre les passeurs.
Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ce qui suit :
« L’Europe se réveille. Après un délai honteux, la Commission s’est enfin engagée sur la voie de l’élaboration d’une politique européenne commune en matière d’immigration, fondée sur un mélange de mesures urgentes pour le court terme et d’un plan à long terme qui s’attaque aux racines des problèmes en Afrique et en Libye. »
« M. Juncker a fait la preuve de son courage en déclenchant le mécanisme d’urgence prévu par l’art. 78.3 du Traité. Ce faisant, il a refréné les gouvernements nationaux et les a obligés à dépasser l’égoïsme national et à se montrer à la hauteur de leurs responsabilités. Soit la solidarité est obligatoire, soit elle n’est que charité ! »
« Dans cet esprit, nous saluons la proposition qui vise à définir une clé de distribution et des quotas de demandeurs d’asile contraignants. Parallèlement, la proposition d’instaurer un mécanisme contraignant concernant les programmes de réinstallation nous satisfait également. Ces mesures doivent devenir permanentes. Cela implique que le règlement de Dublin est dépassé par les événements, et qu’il faut à présent réviser ce règlement anachronique et inefficace. Toujours dans cet esprit, nous sommes heureux d’entendre que la Commission élabore une proposition de système de réinstallation à l'échelle de l'UE. L’introduction d’une approche par ‘points chauds’ est absolument révolutionnaire. Les États membres ne sont plus abandonnés à leur sort. »
« Juncker propose des actions authentiques, il ne se contente pas de paroles. Par ailleurs, ce plan est aussi le résultat de la pression permanente exercée par le Groupe S&D. Nous sommes confiants que cette avancée historique bénéficiera du soutien de toutes les forces chrétiennes, libérales et progressistes. »
Birgit Sippel, eurodéputée et porte-parole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a déclaré ceci :
« L’instauration d’un mécanisme de réinstallation contraignant et d’une clé de distribution pour la réinstallation, ainsi que le nouveau système de réinstallation, constituent les réformes les plus progressistes du nouveau programme. Celui-ci offre aux dirigeants des pays européens la chance d'agir plutôt que de juste déplorer les morts sans prendre d'initiatives. »
« Toutefois, ces systèmes ne répondent pas à notre demande de mise en place de voies d’accès sûres et légales. Ils n’empêcheront pas de nouvelles tragédies de se produire en Méditerranée tant que des milliers de personnes tentent désespérément et à tout prix de fuir la pauvreté et les guerres. En conséquence, l’UE doit avancer sans peur, améliorer le système de carte bleue et élaborer plus d’options d’accès sûr et légal pour les migrants. »
Claude Moraes, eurodéputé et président de la commission Libertés publiques, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen, a indiqué ceci :
« Nous exhortons les gouvernements européens à se montrer à la hauteur de leurs responsabilités. En effet, de nombreuses urgences et tragédies en Méditerranée sont la conséquence de leur impréparation et de la non mise en œuvre de politiques existantes adoptées par le Parlement européen. Certains pays n’ont toujours pas transposé les règles de l’UE en matière de droit d'asile. En conséquence, en 2014 l’Allemagne a reçu plus de six fois plus de demandeurs que le Royaume-Uni. »
« Par ailleurs, la situation en Libye est évidemment une préoccupation majeure. Le succès de ces proposition dépendra, dans une large mesure, de la possibilité de s'attaquer à la traite des êtres humains au départ des côtes libyennes. »
