« Sans politique étrangère commune, le PNR ne servira à rien », affirment les S&D

Suite au débat que le Parlement européen consacrait, ce 28 janvier, aux mesures antiterroristes et au renforcement de la règlementation en matière de dossiers passagers (PNR), le président du Groupe S&D Gianni Pittella a déclaré ceci :

« Nos citoyens ont besoin de sécurité. Ils attendent de la part de l’Union européenne une réponse globale aux attaques terroristes, qui cible non seulement les conséquences immédiates mais aussi les racines du problème. »

« Nous n’avons pas besoin d’actions symboliques, peu concluantes, qui restreignent la liberté de circulation des citoyens de l’UE. Pour le Groupe S&D, les droits et libertés fondamentaux ne sont pas négociables. Abandonner ces valeurs et nous entourer de murailles revient à céder aux terroristes. Il faut contrer les attaques terroristes par plus de démocratie, pas par son affaiblissement. »

« Nous sommes prêts à discuter du PNR. Toutefois, nous demandons une approche pleinement respectueuse des droits individuels, adossée à un champ d'application précis et une durée de rétention des données clairement définie. Toutefois, toute modification de l’exploitation des PNR sera inutile si les services de renseignement nationaux n’échangent pas régulièrement leurs informations et données, dans un cadre communautaire. Si nous voulons une UE active et non seulement réactive, elle doit se doter d’une authentique politique étrangère commune. Cela constituerait la contribution décisive au combat pour la sécurité et la liberté. »

Birgit Sippel, porte-parole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a ajouté ceci :

« Dans son arrêt concernant la conservation de données, la Cour de Justice a défini une méthode très stricte d’évaluation de la compatibilité d’une mesure de surveillance avec les droits fondamentaux européens. En conséquence, toute nouvelle proposition antiterroriste, comme la mise en œuvre d’un PNR de l’UE, doit être conforme à ce contrôle des droits fondamentaux. À défaut, nous ne pourrons l’accepter. »

« La Commission et le Conseil doivent en particulier apporter des preuves probantes de la nécessité de mesures additionnelles, au lieu de s’attaquer aux lacunes des instruments existants comme la base de données du système d'information Schengen (SIS). »

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