Ce 14 juin à Strasbourg, les Socialistes & Démocrates ont voté en faveur d’un rapport qui demande une stratégie européenne pour mettre fin à l’écart de pensions entre hommes et femmes et prévenir son retour. Les chrétiens-démocrates et les libéraux ont tenté d’affaiblir ce rapport.

En effet, les S&D souhaitent que la stratégie vise les causes fondamentales de l’écart de pensions entre hommes et femmes, comme l’écart salarial hommes-femmes, la ségrégation du marché du travail, le travail à temps partiel, les stéréotypes en vigueur, l’absence d’options pour faciliter l’équilibre entre vie professionnelle et privée et la discrimination. En plus, il faut aussi abolir les politiques qui aggravent cet écart.

 

Maria Noichl, eurodéputée et négociatrice S&D pour l’égalité des sexes, a déclaré ceci :

 

« Le fait qu'à l'heure actuelle en Europe, les femmes perçoivent toujours en moyenne une pension inférieure de 40 % à celle des hommes est scandaleux et inacceptable. Cette situation reflète l’inégalité économique persistante entre hommes et femmes, fondée sur la discrimination et ses incidences financières sur toute une vie. La pauvreté des femmes au moment de la vieillesse en est la conséquence. Or, les S&D ont fait en sorte que ce rapport demande l’élaboration de politiques qui permettent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée, afin de permettre aux femmes de participer au marché du travail. Nous avons aussi insisté sur des mesures concrètes pour garantir l’égalité salariale à travail égal et travail de valeur égale, comme une cartographie des salaires et des outils d’évaluation des fonctions. »

« Il faut adopter des mesures de protection sociale pour veiller à ce que les salaires et les prestations d’aide sociale perçus par les femmes soient conformes à ce principe. Et il faut prévoir des mesures de redressement appropriées, le cas échéant. »

« Par ailleurs, nous demandons la révision des systèmes fiscaux et l’abolition des incitants qui font obstacle à l’égalité des sexes. »

 

Iratxe García Pérez, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D en matière de droits des femmes et d’égalité des sexes, a ajouté ceci :

 

« Bien que le Groupe S&D ait voté en faveur d’une déclaration plus ambitieuse, ce rapport d'initiative constitue un pas en avant. En effet, nous avons réussi à souligner l’importance du premier pilier des systèmes de retraite – les pensions professionnelles – par rapport à l’égalité des sexes. Nous avons aussi demandé de passer à un système de droits individuels à la retraite, en remplacement des droits dérivés. Dans ce contexte, les partenaires sociaux et la négociation collective ont une fonction cruciale. Il faut les associer étroitement à la mise en œuvre des politiques qui visent la suppression de l’écart salarial hommes-femmes et, par conséquent, de l’écart de pensions entre hommes et femmes. »

« Par ailleurs, nous sommes déçus par le non soutien des conservateurs et libéraux à notre demande pour plus de transparence salariale, pour des emplois décents et de qualité et pour des pensions publiques minimales et appropriées. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Coordinatrice
Allemagne