Dans la foulée du discours prononcé par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, sur l’état de l’Union, Udo Bullmann, président du Groupe S&D appelait l’Europe à changer radicalement afin de surmonter les crises actuelles et construire un avenir durable pour tous les Européens.
Le président du Groupe S&D Udo Bullmann a déclaré ceci :
« Nous sommes fiers de constater que la Commission réagisse enfin à notre pression qui visait à mieux protéger nos démocraties contre les manipulations en ligne. En effet, notre Groupe demande depuis des mois des mesures contre la menace d’interférence étrangère dans les élections. Dans cette optique, la proposition d’infliger des amendes aux partis politiques qui abusent de données personnelles à des fins électorales est un premier pas dans la bonne direction. Toutefois, cela ne suffit pas : il faut y ajouter des mesures concrètes pour arrêter la diffusion de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, ainsi que des instruments pour infliger des amendes aux entreprises de réseaux sociaux qui ne lutteraient pas contre ces abus sur leurs plateformes. »
« À part cela, la Commission n’a clairement pas suffisamment conscience de la nécessité d’un changement radical et global en Europe. En effet, l’aggravation des inégalités, la montée en puissance du populisme de droite et les attaques contre nos démocraties par les fake news menacent mortellement le projet européen. Dans ce contexte, nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était – et nous ne le ferons pas. Si nous voulons surmonter les crises actuelles et construire un avenir durable pour tous les Européens, nous devons réinventer l’Europe. »
« Ce changement implique avant tout et principalement la transformation de notre modèle économique et social. Nos économies doivent bénéficier au grand nombre et pas juste à quelques-uns. De plus, la réussite économique ne se mesure pas seulement en euros, mais aussi en termes sociaux et écologiques. Si la Commission veut protéger les gens, comme l’affirme Juncker, elle doit avancer un train de mesures pour lutter contre les inégalités. Ces mesures doivent par exemple comprendre une garantie pour les enfants, qui permette à ceux-ci d’apprendre et de grandir dans un environnement sain. »
« Même si Jean-Claude Juncker mentionnait à peine le cadre financier pluriannuel (CFP) dans son discours, nous exhortons la Commission européenne à se concentrer sur ce plan budgétaire au cours des prochains mois, aux côtés du Parlement européen. Dans cette optique, à partir de ce jour notre priorité consiste à veiller à ce que le PE puisse pleinement exercer ses prérogatives en matière de regard sur la proposition de la Commission. En effet, le CFP est un élément important de notre combat pour une société plus équitable, il incarne le plan directeur de l’UE, qui détermine le cap que celle-ci suivra. »
