Pour les S&D, le nouveau corps de gardes-côtes de l’UE doit être guidé par les valeurs humanistes européennes

Ce 30 mai, la commission omnipartite Intérieur et libertés publiques du Parlement européen a défini ses demandes concernant le nouveau corps européen de gardes-côtes et de gardes-frontières proposé par la Commission européenne. Les Socialistes & Démocrates ont salué la création de ce corps, chargé de la gestion conjointe des frontières extérieures de l’UE, afin d’alléger la pression sur les États membres à ces frontières. Toutefois, les S&D demandent que ce corps soit aussi engagé activement dans les opérations de recherche et de secours, afin d’aider les migrants qui risquent leur vie en mer.

Péter Niedermüller, eurodéputé et porteparole S&D pour le corps européen de gardes-côtes et de gardes-frontières, a déclaré ceci :

« Nous devons d’urgence mettre en œuvre une gestion conjointe de nos frontières. Toutefois, nous insistons que ce nouveau corps doit être guidé par les valeurs européennes. Dans cette optique, nous demandons que les opérations de recherche et de sauvetage fassent partie intégrante de la gestion intégrée des frontières européennes, et que le corps assume une responsabilité spécifique en la matière. »

« En effet, rien que le dernier weekend, près de sept cents migrants auraient péri en Méditerranée. De plus, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indique que rien que la semaine passée, près de 15 000 migrants ont quitté l’Afrique du Nord pour tenter de rallier l’Italie. Dans ces conditions, nous devons absolument doper les capacités de réponse de l’UE à cette crise humanitaire, par la solidarité entre États membres et la collaboration avec nos voisins. »

« La création de ce corps améliorera la gestion des flux migratoires vers l'UE. Toutefois, cela ne suffit pas à changer la donne en matière de politique migratoire. En effet, il reste beaucoup de pain sur la planche dans les domaines du régime européen commun du droit d’asile, de la répartition et de la réinstallation de réfugiés, ainsi que du renforcement du Bureau européen d'appui en matière d'asile (BEA). »

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a déclaré ceci :

« Les eurodéputés S&D ont déposé des amendements aux articles clés de la proposition initiale, afin de renforcer la protection des droits fondamentaux et le respect du principe de non-refoulement. Il s’agit d’empêcher le renvoi vers des situations dangereuses de victimes de persécutions. »

« Par ailleurs, nous avons demandé que les gardes-frontières puissent informer les migrants au sujet de leurs droits en matière de protection internationale, et qu’ils sachent les renvoyer vers les autorités nationales appropriées ou le BEA. En effet, les gardes-frontières sont souvent le premier contact des ressortissants étrangers qui arrivent aux frontières de l’UE. »

« Le nouveau corps disposera de plus de pouvoirs et de compétences que le Frontex actuel – en conséquence, il doit être plus responsabilisé. Dans cette optique, nous demandons la pleine transparence de son travail et l’implication du Parlement européen dans la nomination de son directeur général. »

À présent, le Parlement européen va négocier avec la Commission et le Conseil, sur base de la position adoptée ce 30 mai.

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne