L'union des marchés des capitaux (UMC) sera une opportunité si elle crée de nouvelles sources de financement pour les PME. Elle ne doit toutefois pas devenir un outil de déréglementation du secteur financier. Telle est en substance la réaction des ténors du Groupe S&D au plan d'action pour une union des marchés des capitaux, proposé ce 30 septembre par la Commission européenne.

Elisa Ferreira, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré ce qui suit :

« L’union des marchés des capitaux (UMC) doit être une opportunité pour harmoniser les législations et mettre en place un marché commun européen des capitaux. Celui-ci doit être au service des besoins de l’économie réelle et permettre une levée de fonds crédible en tant qu’alternative aux financements bancaires. »

« Nous sommes en faveur du remodelage du crédit à l’aide d’approches innovantes de financement des entreprises ; d’une titrisation simple, transparente et standardisée ; de l’harmonisation des normes comptables pour les PME ; de mesures pour soutenir le capital risque ou élaborer un cadre obligataire à couverture pan-européenne. Toutefois, nous restons vigilants et veillerons à ce que l’UMC ne sape pas la protection des investisseurs et ne devienne pas un outil de déréglementation du secteur financier. »

Paul Tang, eurodéputé et porteparole S&D en la matière, a indiqué ceci :

« L’union des marchés des capitaux doit être au service de tous et non seulement des fournisseurs de capital et des traders du marché. La charge de la preuve que cette union crée une opportunité pour tout le monde réside auprès de la Commission. Celle-ci doit montrer que les vieilles pratiques sont reléguées au passé et ne sont pas ressuscitées par les propositions actuelles. »

« L’UMC doit être guidée par le principe de l’égalité d’accès pour l’ensemble des PME européennes. En effet, ces PME européennes se battent pour trouver des emprunts bancaires et n’ont souvent pas accès au marché des capitaux. Le plan d'action de la Commission apporte une série de propositions intéressantes à cet égard, dont la simplification de la directive sur les prospectus et le développement du placement privé. »

« Parallèlement, il faut poursuivre sur la lancée de l’UMC et supprimer une série d’obstacles de longue date à l’efficacité de la règlementation financière, comme le fait que le droit national favorise souvent la dette par rapport au capital propre, ou l’inachèvement de l’union bancaire. »

Eurodéputés impliqués
Membre
Pays-Bas