« L’UE doit protéger plus résolument la santé des travailleurs », affirment les S&D

Ce 24 novembre, le Parlement européen a appelé la Commission à protéger plus résolument les travailleurs contre les nouveaux risques de cancer, ainsi que contre les affections psychologiques comme le stress et le burnout.

Ole Christensen, eurodéputé S&D et auteur de la résolution du Parlement européen, a déclaré ceci :

« Chaque année, plus de 4 000 travailleurs meurent dans des accidents du travail. Le nombre total de maladies mortelles liées au travail dépasse les 150 000 par an. Même si, ces dernières années, des progrès considérables ont été accomplis en matière de médecine et de sécurité du travail, il reste beaucoup à faire. »

« La Commission a raisonnablement bien identifié de nombreux risques et défis auxquels les travailleurs sont confrontés en Europe. À présent, il est toutefois temps d'avancer des propositions de loi pour créer des règles de jeu plus équitables, et hausser d’un cran supplémentaire le niveau de la santé et de la sécurité au travail, pour l’ensemble des travailleurs de toute l’Europe. »

La résolution du Parlement européen appelle entre autres à :

• actualiser la directive 2004/37/CE (exposition aux carcinogènes ou mutagènes dans le cadre du travail), en ajoutant des valeurs limites d'exposition plus contraignantes, fondées sur les données scientifiques ;
• proposer un instrument juridique exhaustif concernant les maladies musculo-squelettiques ;
• développer et mettre en œuvre un programme de surveillance, de gestion et de soutien systématiques pour travailleurs en situation de risque psychologique comme le stress et le burnout ;
• concevoir et mettre en œuvre un modèle de dépistage et d’enregistrement d’amiante ;
• élaborer des plans d’action nationaux pour l’élimination de l’amiante dans des conditions sûres ;
• prévoir des indicateurs et définitions de santé communs concernant les maladies liées au travail, comme le stress, afin de définir des objectifs de réduction de l’incidence des maladies du travail ;
• protéger au plus haut degré les droits des travailleurs en matière de santé et de sécurité sur les lieux de travail, indépendamment de la taille de l’employeur, du type de travail, du contrat sous-jacent ou de l’État membre où se situe l’emploi ;
• élaborer des objectifs indicatifs pour les maladies et les accidents du travail.