Les travailleurs ne doivent pas payer pour la fraude des dirigeants de Volkswagen

Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen ont une nouvelle fois dénoncé tous les comportements frauduleux destinés à contourner les lois environnementales de l'Union européenne. En conséquence, ils ont soutenu, ce 27 octobre, une résolution parlementaire qui déplore le fait que des millions de consommateurs aient été induits en erreur par des informations fausses au sujet des émissions de leurs voitures, émissions qui ont des effets nuisibles sur la santé humaine et l’environnement.
 
Ils ont à nouveau appelé la Commission et les États membres à prendre des mesures concrètes pour rétablir la confiance des consommateurs. Il faut lancer des enquêtes sur la manipulation des résultats des tests d'émissions. Par ailleurs, ils demandent la mise en place d’une autorité de surveillance à l’échelle de l’UE, afin d’améliorer la mise en œuvre de la réglementation environnementale de l’UE et de garantir l’équité des règles de jeu au niveau de l’UE. Ils demandent aussi une enquête approfondie au sujet du rôle et de la responsabilité de la Commission et des pouvoirs publics des État membres. Il s'agit de savoir dans quelle mesure ceux-ci étaient au courant des violations des règlements de l’UE.
 
Matthias Groote, eurodéputé et porteparole S&D pour l’environnement, a indiqué ce qui suit :
 
« Le Groupe S&D demande depuis des années l’instauration d’essais en condition de conduite réelle (RDE). Nous estimons qu’ils devront être appliqués dès 2017 aux véhicules, sans nouvelles échappatoires sous forme de facteurs de conformité ou de marges de déviation. Il s’agit de faire en sorte que les nouveaux véhicules diesel qui empruntent les routes de l’UE soient enfin conformes à la limite Euro 6 convenue il y a près de 10 ans. »
 
« Par ailleurs, nous voulons nous assurer que les travailleurs ordinaires, tant des constructeurs que des sous-traitants, n’aient pas à craindre pour leurs emplois en raison de fautes commises par leurs dirigeants. »
 
« Enfin, il faut considérer le scandale des émissions comme une occasion pour l’industrie automobile européenne d’investir dans une R&D plus ciblée, qui permettra d’évoluer plus rapidement vers notre étape suivante : l’électrification de la flotte automobile européenne. »