Udo Bullmann, chef de file des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, a déclaré ceci en prévision de la Journée du Travail du 1er mai :
« Le 1er mai, nous célébrons les travailleurs et leurs syndicats, et nous évaluons les défis et les combats qui nous attendent dans la défense des droits des travailleurs. »
« Or, la numérisation constitue actuellement la remise en cause majeure des droits des travailleurs. En effet, le bouleversement numérique modifie de fond en comble nos sociétés et nos économies. Une telle mutation ne s’est plus vue depuis la dernière révolution industrielle. Les processus de production et les structures de travail se transforment à très grande vitesse. Dans ce cadre, certains prédisent la perte de millions d’emplois, tandis que d’autres prévoient la création de millions d’emplois. Une chose est sûre : le fait que la numérisation soit créatrice ou destructrice d’emploi, que les nouveaux emplois soient bons et bien payés et qu’ils bénéficient de conditions décentes, tout cela dépend essentiellement de la manière dont nous allons gérer cette révolution numérique. »
« En effet, si nous ne voulons pas vivre dans une société qui ne récompense plus le dur labeur, qui ‘externalise’ le risque entrepreneurial à des travailleurs qu’elle force dans la précarité de l’indépendance tandis qu’elle permet à une petite minorité de s’enrichir à l’extrême – si nous ne voulons pas cela, nous devons agir maintenant. »
« Dans cet esprit, j’appelle les partis socialistes et travaillistes à mener cette bataille épaule contre épaule avec les mouvements syndicaux. Ensemble, nous avons dompté, hier, la dernière révolution industrielle et transformé le progrès technique en progrès social. Nous avons réussi cela dans le contexte des nations, en obtenant l’adoption parlementaire de lois qui protégeaient les droits sociaux et les droits au travail des travailleurs. Aujourd’hui, nous sommes appelés à faire la même chose à l'échelle européenne. Déjà les nouvelles règles sur les travailleurs détachés réaliseront bientôt, pour l’ensemble des travailleurs européens, le principe de l’égalité salariale à travail égal sur le même lieu de travail. Ce faisant, nous avons démontré que le dumping social peut et doit être combattu efficacement au niveau européen. »
« Dans cet esprit, j’appelle les syndicats à nous rejoindre dans ce combat. Il faut qu’à l'ère numérique, l'ensemble des Européens bénéficie d’un emploi correct, adossé à un salaire équitable et des conditions de travail décentes. Ensemble, nous pouvons et nous allons réussir. »
