Ce 27 mars, la commission du contrôle budgétaire du PE auditionnait le commissaire Gunther Oettinger au sujet de l’affaire Selmayr. À la sortie de cette réunion, le Groupe S&D soulignait sa déception au sujet du mode de nomination du secrétaire général de la Commission. Dans cet esprit, le Groupe demande une réévaluation de ce poste dès la fin du mandat de la Commission Juncker. Il s’agit d’instaurer de nouvelles règles, à présenter en 2018, fondées sur la transparence, la collégialité et l’égalité des chances.

 

Ines Sender Ayala, eurodéputée et coordinatrice S&D en commission du contrôle budgétaire, a déclaré ceci :

« Dès la fin du mandat de Juncker, il faudra réévaluer le poste de secrétaire général. Il s’agit d’instaurer de nouvelles règles, fondées sur une plus grande transparence, une approche collégiale et le principe d’égalité des chances. »

« En effet, le Groupe S&D est profondément déçu par la méthode et les règles pratiquées par la Commission européenne pour nommer Martin Selmayr au poste de secrétaire général. En conséquence, le Groupe a déposé un amendement en commission du contrôle budgétaire, qui appelle la Commission à présenter et adopter de nouvelles procédures avant la fin 2018. Cependant, nous estimons que ce serait une erreur fatale de boycotter la Commission européenne en ce moment historique et très sensible pour l’UE. En effet, celle-ci est confrontée à d’immenses défis comme le Brexit, la migration, le terrorisme et la crise économique. »

« Par ailleurs, nous remercions le commissaire Gunther Oettinger d’avoir répondu, aujourd’hui, à toutes les questions pertinentes lors de son audition devant la commission du contrôle budgétaire. Mais cette expérience pénible nous enseigne que les règles actuelles sont largement déficientes et doivent être récrites en faveur d’une plus grande transparence. »

« Or, il ne s’agit pas d’une affaire personnelle ni de représailles basées sur la nationalité. Il s’agit d’être sûrs que la prochaine Commission puisse réévaluer le poste du prochain secrétaire général en fonction des nouvelles règles et procédures. Il est bien entendu que ceci ne vaut pas seulement pour la Commission européenne, mais pour l’ensemble des postes et administrateurs de haut niveau au sein des institutions européennes. »

« Notre horizon étant la décharge budgétaire pour 2017, le Groupe S&D reste vigilant concernant les propositions qu’avancera la Commission européenne en la matière. »

« En effet, sa réputation est en jeu et nous ne permettrons à aucun fonctionnaire, à aucune règle dépassée et à aucun intérêt politique de compromettre l’autorité de l’Union européenne dans son ensemble. »

Contact(s) presse S&D