Les S&D demandent à la Commission un rapport sur la situation des droits fondamentaux en Hongrie

Les membres de la commission Libertés publiques, Justice et Affaires intérieures du Parlement européen ont renouvelé, ce 13 octobre, leurs appels à la Commission européenne. Ils lui demandent d’élaborer un rapport circonstancié sur l’État de droit, la démocratie et les droits fondamentaux en Hongrie. Le premier appel dans ce sens était lancé en juin, suite aux inquiétudes soulevées par la réaction du gouvernement hongrois à la crise des réfugiés.
 
Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour les libertés publiques, la justice et les affaires intérieures, a déclaré ceci :
 
« Nous avons été choqués par les images venues de Hongrie et montrant des réfugiés entassés dans des trains de marchandises, emprisonnés, auxquels on jetait de la nourriture, et qui étaient privés de leurs droits fondamentaux. Encore plus inquiétantes étaient les lois passées par le gouvernement Orbán, qui visaient à criminaliser les réfugiés, autoriser des mesures de police draconiennes et militariser la crise. Ces nouvelles lois permettent à la police et l'armée de violer les libertés publiques fondamentales, tant des réfugiés que des Hongrois. »

« Dans ces conditions, nous avions appelé la Commission, en juin, à lancer une enquête approfondie sur la situation de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux en Hongrie. La chose est encore plus urgente aujourd’hui. En dépit de cette urgence, nous n'avons toujours par reçu de réponse de la part de la Commission. Franchement, c’est plus que regrettable. La Commission doit enquêter immédiatement et rendre publics les résultats, quels qu’ils soient. »
 
« Nous devons trouver une manière d’améliorer la situation sur le terrain en Hongrie. Nous n’avons pas besoin de gesticulations ou de nouvelles condamnations – nous avons besoin d’initiatives à effet pratique. Par conséquent, il est essentiel que la Commission y mette tout son poids, étant donné qu’elle est la gardienne des traités de l’UE. Toutefois, nous devons attendre sa réponse avant de prendre des initiatives unilatérales, qui ne changeront rien. À partir de cette réponse, nous considérerons toutes les options disponibles, sans exclure l’appel à l’article 7 du Traité sur l’Union européenne. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice, Membre
Allemagne