Ce 12 février, le Parlement européen adoptait une résolution qui demande à la prochaine Commission européenne de faire une priorité de l’amélioration de la vie des Roms, de la garantie du respect de leurs droits, et de l’intensification de la lutte contre le racisme antigitan. De plus, la résolution précise qu’il faut renforcer le cadre européen pour les stratégies nationales d'intégration des Roms après 2020.

 

Soraya Post, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les questions concernant les Roms, a déclaré ceci :

« Les Roms constituent la principale minorité ethnique en Europe. Or, un grand nombre de Roms sont toujours privés de droits fondamentaux, vivent dans la pauvreté, sont confrontés à une discrimination extrême et à l’exclusion sociale. Il ne s’agit pas d’un problème lointain, il s’agit de citoyens européens, ce qui rend encore plus choquante l’absence d’action de la part tant des gouvernements nationaux que de l’UE. »

 

« Pour progresser en la matière, il faut commencer par reconnaitre les crimes commis contre les Roms par le passé. Il faut lancer un processus de Vérité et Réconciliation, afin de créer la confiance entre les communautés roms et la société en général. Il s’agit d’œuvrer ensemble à un meilleur avenir dans l'union, et d’aboutir à une société européenne saine et libérée de tout racisme antigitan. »

 

« Durant la législature écoulée, nous avons travaillé d’arrache-pied pour veiller à l’enregistrement de toutes les naissances d’enfants roms, sans discrimination, et à leur garantir le même accès à l’éducation qu’aux autres enfants. De même, tous les Roms doivent bénéficier d’un accès facile et sûr à l’eau potable et à l’électricité. Ils ne doivent pas être forcés d’émigrer vers d’autres pays de l’UE pour mendier leur subsistance. Il ne s’agit pas de demandes extravagantes mais bien de droits fondamentaux, dont tout citoyen a le droit d’attendre le respect. »

 

« La prochaine Commission doit faire de ceci une priorité absolue, adossée à des objectifs, des calendriers et des indicateurs de progrès précis. Le traitement des Roms reste la plus grande honte de l’Europe. Quel que soit le prochain président de la Commission, il lui incombe de changer enfin cette situation.  Nous voulons que l’UE reste fidèle à ses valeurs démocratiques, au respect des droits, à la non-discrimination et à l’État de droit – y compris en ce qui concerne les Roms. »

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