A l’occasion d’un séminaire organisé au Parlement européen ce 29 mars, les eurodéputés S&D ont lancé un appel en faveur d’un programme progressiste en matière de compétences, et de l’instauration d’une garantie de vraies compétences pour tous.

Après un inventaire des politiques existantes en la matière, les Socialistes & Démocrates ont réaffirmé leur conviction de la nécessité d’une approche holistique de l’enseignement et du développement des compétences. Il s’agit de permettre à tous les citoyens d’acquérir l’ensemble fondamental de compétences nécessaire à l’apprentissage tout au long de la vie, dans la poursuite de l’accomplissement personnel et professionnel.

Le viceprésident S&D Jeppe Kofod a souligné que l’accès à l’apprentissage et à la formation doit être un droit pour tous et à toute étape de la vie. Chacun doit pouvoir acquérir des compétences transversales comme le numérisme, le lettrisme médiatique et numérique, la pensée critique, les aptitudes sociales et les compétences de vie pertinentes.

Le séminaire réunissait les eurodéputés S&D Jeppe Kofod, Silvia Costa, Jutta Steinruck, Marita Ulvskog, Momchil Nekov, Emilian Pavel et Brando Benifei, ainsi que des experts et un large éventail de parties prenantes, pour discuter des défis et opportunités ainsi que des manières d’avancer concrètement.

Parmi les parties prenantes figuraient Solidar, Cedefop, la Confédération européenne des syndicats, la Confédération des syndicats indépendants de Bulgarie, l’Association des universités européennes, l’Union des étudiants européens, Think Young, la Plateforme pour l’apprentissage tout au long de la vie, la DG EAC et la DG EMPL.
 
Silvia Costa, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour la culture et l’enseignement, a déclaré ceci :

« Le rapport S&D 'Un nouveau programme pour les compétences en Europe' souligne la nécessité d'actualiser les systèmes d'enseignement et de formation européens, afin de les accorder au contexte économique et social en mutation permanente. Dans certains secteurs, cette nécessité est même prégnante, comme celui de la préservation du patrimoine culturel. D’une part, celui-ci connaît une demande internationale croissante pour un enseignement spécialisé, technique ou administratif, dans la chaîne de compétences relatives au patrimoine culturel ; de l’autre, il y a une pénurie de professionnels de haut niveau. Pour résoudre cette contradiction, il est important que l'Europe réfléchisse aux manières d’améliorer, de promouvoir et de protéger les compétences traditionnelles tant des techniciens que des professionnels. »

Jutta Steinruck, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a ajouté ceci :

« La pénurie alarmante de compétences basiques comme le lettrisme et le numérisme, en présence d’une demande de nouvelles compétences, particulièrement sur le marché du travail numérique, doit être comblée par la formation, par la poursuite de l’enseignement, par des interventions actives sur le marché du travail ainsi que par l’apprentissage tout au long de la vie. Dans cet esprit, la garantie de vraies compétences doit devenir un droit social fondamental en Europe. En effet, le droit et l’accès à l’enseignement et la formation doivent être universels. Autrement dit, ils ne doivent pas être réservés aux personnes qui ont un emploi, mais appartenir aussi aux sans emploi, enseignement ou formation ; et aux personnes en situation désavantageuse comme les handicapés, les demandeurs d’asile, les chômeurs de longue durée et les groupes sous-représentés. Il s’agit de protéger ces catégories contre l’aggravation de leur exclusion du marché du travail. »