La décision prise le 11 juin par le tribunal, de condamner à 15 ans de prison Alaa Abdel Fattah, grand militant et dirigeant de la révolution de 2011, ainsi que d’autres, pour violation de la loi controversée sur les manifestations, est un nouveau chapitre alarmant de la transition difficile de l’Égypte vers la démocratie.
Le président du Groupe S&D Hannes Swoboda a déclaré ceci :
« Fondé sur une loi hautement controversée et prononcé à l’issue d’un procès qui ne répondait pas aux critères d’équité fondamentaux, ce verdict montre une fois de plus que l’Égypte doit encore parcourir un long chemin pour mettre en place une démocratie profonde et durable. »
« M. Abdel Fattah a été emprisonné ou mis en examen sous Hosni Moubarak et tous les chefs d’État au pouvoir depuis la révolution de 2011. D’autres éminents militants, comme Mohamed Adel, Ahmed Douma, Mahinour El-Masri et Ahmed Maher sont toujours incarcérés. Alors qu’ils devraient tous être libres pour participer à la construction d’une nouvelle Égypte. »
« Ce verdict arrive juste trois jours après l’investiture du nouveau président égyptien. À maintes reprises, le Groupe S&D a appelé à l’arrêt immédiat de tous les actes de violence, de harcèlement et d’intimidation contre des militants, syndicalistes et journalistes pacifiques. Dans le même temps, il appelait à la fin de la politisation des procès dans le pays. »
« Nous attendons du président et du gouvernement fraîchement élus qu’ils interviennent sans délai pour libérer tous les prisonniers politiques, amender les législations controversées sur les libertés fondamentales et garantir le respect du principe du procès équitable dans toutes les procédures judiciaires. »
Eurodéputés impliqués
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