Les S&D se battent pour assurer la transition en douceur vers une économie durable, non gaspilleuse de ressources, dont les processus de production et les produits ne nuisent pas à la santé humaine et à l’environnement. Dans cet esprit, les S&D prônent l’économie circulaire, qui réutilise, répare et recycle produits et matières premières.

Or, la conception des produits est un des aspects essentiels qu’il faut changer dans ce contexte. Cependant, jusque-là les politiques d’écoconception et d'étiquetage énergétique de l’UE ne s’occupaient que de produits consommateurs d’énergie, et ne se concentraient que sur la réduction de la consommation énergétique. Il est vrai que correctement appliqué, ce tandem de lois peut permettre à chaque ménage d’économiser 490 euros par an sur sa facture énergétique. Toutefois, l’UE peut et doit aller plus loin.
À cet effet, les S&D voteront ce 31 mai en faveur de l’amélioration de la législation concernant l’écoconception, et ce pour deux raisons. D’une part, il s’agit d’assurer une meilleure conformité à la législation existante, étant donné que certains appareils électriques comme les sèche-cheveux ou les aspirateurs sont plus énergivores que promis.

D’autre part, il faut étendre le champ d'application de l’écoconception pour tenir compte, au-delà des économies énergétiques, de la performance environnementale des produits. Il s’agit d’examiner leur composition, durabilité, démontage, réparabilité et recyclabilité.

Kathleen Van Brempt, eurodéputée et viceprésidente S&D chargée de la durabilité, a déclaré ceci :

« Si nous appliquons aux produits du marché européen des règles d’écoconception plus strictes, nous devons être en mesure de les appliquer à l’aide d’un système de surveillance du marché européen harmonisé. En effet, nous avons tiré les leçons du scandale du Dieselgate : à quoi servent les lois ambitieuses sans les moyens de les faire respecter ? Dans cet esprit, nous avions confié à la Commission européenne la compétence d’effectuer une étude indépendante sur les émissions des voitures. À présent, nous devons aussi lui confier la compétence d’étudier les caractéristiques des appareils électriques et des produits liés à l’énergie sur le plan de l’écoconception. »

« En effet, on estime entre 10 % et 25 % le nombre de produits commercialisés actuellement et non conformes aux spécifications d’écoconception en vigueur. Cette situation provoque une perte de 10 % d’économies d'énergie potentielles, soit la production totale du parc nucléaire de la Belgique. »

« Cette situation ne peut perdurer. Nous savons que les essais et la surveillance sont chers, gourmands en temps et difficiles, mais cela ne peut être une excuse à l’inaction. En conséquence, nous demandons des essais annuels de conformité aux règles européennes  sur un pourcentage minimum de produits. »

Massimo Paolucci, eurodéputé et porteparole S&D pour l’écoconception, a ajouté ce qui suit :

« Il est temps que les mesures relatives à l’écoconception passent de la consommation énergétique à la consommation de ressources. En effet, l’écoconception doit devenir un des principaux instruments européens de transition vers l’économie circulaire. »

« À cet effet, cette nouvelle approche doit couvrir les produits quotidiens les plus importants, afin de réduire leur incidence environnementale. De même, il faut attacher une attention particulière aux produits importés de l'extérieur de l'UE ou vendus en ligne, dans l'intérêt tant de l'environnement que de la loyauté de la concurrence. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Membre
Belgique