Ce 27 avril, le Groupe S&D était à la barre lors du vote du Parlement européen sur l’accord de commerce et de coopération UE-Royaume-Uni. Si le Groupe S&D a toujours considéré le Brexit comme une erreur historique, l’accord présenté ce jour aux parlementaires en limite les conséquences négatives. En effet, ce texte protège les travailleurs, les consommateurs, l’environnement et les entreprises.

Cependant, le Groupe S&D restera extrêmement vigilant. Il utilisera tous les moyens à sa disposition pour assurer la mise en œuvre et le respect en bonne et due forme de l’accord – particulièrement après les récentes violations par le gouvernement du Royaume-Uni de l’accord de retrait.

Iratxe García Pérez, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« L’accord de commerce et de coopération UE-Royaume-Uni nous a permis d’éviter un Brexit chaotique, qui aurait perturbé l’économie, aggravé les effets de la pandémie et plongé l'avenir dans l'incertitude. La perte d’un partenaire important n’est jamais une cause de célébration. Cependant, nous avons assuré notre objectif de maintien d’une zone de libre-échange de biens, fondée sur l’absence de tarifs douaniers, de quotas et de concurrence déloyale. Il n’en reste pas moins que le Brexit constitue le grand mensonge de la droite britannique. Boris Johnson a promis au Royaume-Uni de récupérer la pleine souveraineté sur ses frontières, sa législation et ses eaux. La réalité est plutôt différente. Le Brexit devrait pousser les populations à s’interroger sur la nocivité de l’isolationnisme volontaire. En ce qui nous concerne, nous devons tendre une main amicale, franche et loyale. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour élaborer un partenariat constructif dans les domaines de la politique étrangère, de la sécurité et de l’éducation. La responsabilité des fautes des dirigeants populistes ne doit pas affecter la possibilité de réaliser de futurs accords. »

Andreas Schieder, eurodéputé S&D et corapporteur pour l’accord UE-Royaume Uni, a ajouté ce qui suit :

« Le vote d’aujourd’hui n’est pas le bout du chemin. Au contraire, il s’agit du début du prochain chapitre de nos relations avec le Royaume-Uni. Certes, le gouvernement de Boris Johnson n’affiche aucune volonté politique de coopérer dans des domaines clés comme la politique étrangère et la défense, ou de participer à des programmes mutuellement bénéfiques comme Erasmus+. Malgré cela, nous pensons que le cadre actuel jette les bases solides d’une future coopération. Ce texte respecte également l’insistance de longue date du Groupe S&D sur la mise en place de garde-fous solides, destinés à assurer l’égalité des conditions de concurrence en matière de droits des travailleurs et de normes environnementales. »

« Cependant, le gouvernement du Royaume-Uni ne doit mésinterpréter le vote comme une baisse de la garde de notre part. Des violations unilatérales de l’accord de retrait et du protocole sur l’Irlande du Nord ont affecté négativement la confiance. Il faudra donc trouver rapidement des solutions opérationnelles. »

« Nous pensons que la ratification de l’accord qui nous est présenté renforce la position de l’Union. En effet, le texte intègre des mesures sans ambiguïté comme la restriction de l’accès aux marchés pour mettre en œuvre les décisions convenues par les deux parties. »

Pedro Silva Pereira, eurodéputé et représentant S&D auprès du groupe de coordination du Parlement européen pour le Royaume-Uni, a indiqué ce qui suit :

« Il est temps de regarder vers l’avant, de construire avec le Royaume-Uni une nouvelle relation orientée avenir et fondée sur nos valeurs communes. »

« Cet accord constitue un important exercice de limitation des dégâts. Il évite le scénario du no-deal, d’une part, et de l’autre il met en place un nouveau cadre de concurrence ouverte et équitable, moyennant des dispositions sans précédent et des mécanismes contraignants également sans précédent. En conséquence, il faut adopter cet accord de commerce et de coopération, dans l’intérêt des citoyens et pour les intérêts de l’Union. »

« Toutefois, je souhaite pointer, en tant que rapporteur du Parlement européen pour la mise en œuvre de l’accord de retrait, que nous continuerons à nous battre pour la défense des droits des citoyens. De même, nous n’attendons rien de moins, de la part du Royaume-Uni, que le respect total des engagements pris dans le cadre du droit international, y compris le protocole relatif à l’Irlande du Nord. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Chef de délégation
Membre
Autriche
Membre
Portugal
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