Ce 20 octobre, la plénière du Parlement européen débattait du programme de travail 2021 de la Commission. Dans ce contexte, les Socialistes & Démocrates présentaient leurs priorités en la matière. A la veille de du débat, le Groupe S&D a envoyé une lettre à la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et au viceprésident de la Commission, Maroš Šefčovič. Ils y demandent que des progrès soient réalisés, en particulier dans le domaine socioéconomique.

Simona Bonafè, viceprésidente S&D et cosignataire de la lettre avec la présidente du Groupe S&D Iratxe García Pérez, a déclaré ceci :

« Il est positif de constater l’adoption par la Commission d’un si grand nombre d’éléments clés de notre programme progressiste. Cependant, les mots doivent être suivis d’actions concrètes. Nous appelons la Commission à présenter tous les dossiers législatifs concernés d’ici la fin 2021. Il s’agit de laisser au Parlement et au Conseil européens le temps de trouver un accord et d’adopter les politiques. »

« Il faut renforcer les dimensions sociales des politiques phares de l’UE, comme le Green Deal européen et la transition numérique. Dans cette optique, les réalisations passées et prévues de la Commission sont insuffisantes. Il est devenu impossible de réaliser le progrès social de manière isolée, cela doit faire partie intégrante et transversale de l’ensemble des politiques de transition. »

« Le plan d'action relatif à la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux doit s’appuyer sur des objectifs précis et obligatoires, dont la réalisation conditionne l’accès aux fonds européens. Ces objectifs doivent être accompagnés de propositions de loi clés, comme une stratégie pour l’éradication de la pauvreté ou la révision de la directive relative aux travailleurs intérimaires. »

« Le temps presse. Ces propositions doivent être présentées d’ici le début 2021, afin de permettre à la présidence portugaise de l’UE de réaliser de bons progrès dans la sphère de la politique sociale. »

« Par ailleurs, il est grand temps de commencer à mettre sur pied l’Union européenne de la Santé, une des priorités clés de notre Groupe depuis l’éruption de la pandémie de COVID-19. Dans le même esprit, nous exhortons la Commission à intégrer transversalement les questions d'égalité des sexes au programme de travail dans son ensemble. »

« La pandémie de COVID-19 en cours met en lumière l’inadéquation des anciennes règles économiques. Il faut donc les réformer. Il faut réorienter le Semestre européen pour en faire un cadre fondé sur des politiques durables et sur la coordination. De plus, il faut réviser le pacte de stabilité et de croissance, en s’appuyant sur la méthode communautaire, et il faut y inclure une règle d’or relative à l’investissement public. »

« Sur la scène mondiale, l’UE doit agir en acteur mondial authentique et défendre le système international fondé sur des règles. Il faut créer un instrument européen de diligence appropriée obligatoire en matière de droits humains, et il faut combattre la désinformation. Pour préserver les pays en développement de l’endettement excessif, la Commission doit prendre une initiative en matière de la soutenabilité des dettes, avec à la clé un éventuel allègement de la dette. »

« Enfin, la Commission doit tenir ses promesses sur le plan des valeurs. Pour l’année prochaine, nous attendons d’elle des propositions de loi sur les migrations légales, sur les visas humanitaires, et, de toute urgence, sur un mécanisme de défense de l’État de droit, destiné à surveiller le respect de la démocratie, des droits fondamentaux et de l’État de droit. Ce mécanisme doit être associé à des sanctions financières, et il doit se focaliser résolument sur l’indépendance judiciaire. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Contact(s) presse S&D