Ce 1er juillet, la Commission européenne adoptait des propositions destinées à renforcer la garantie européenne pour les jeunes et à actualiser la stratégie en matière de compétences pour l’Europe. Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen ont tiré les leçons de l’application de la garantie pour les jeunes. En conséquence, ils ont lutté pour l’instauration de critères contraignants afin d’assurer aux jeunes des emplois et des formations de qualité. Il s’agit de contrats écrits, de conditions de travail décentes, de protection sociale et de salaires minimums, de guidance en matière de carrière, et de poursuite des formations.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« La solidarité avec les générations futures commence maintenant. Les jeunes Européens ont été durement touchés à deux reprises. Ils méritent une occasion de réaliser leurs rêves. Notre société dans son ensemble a besoin de leur énergie et de leurs contributions, afin de mettre en œuvre la transformation nécessaire vers la durabilité. Nous devons donc trouver les moyens de canaliser leur potentiel. »

« La garantie pour les jeunes est un exemple concret de la manière dont l’Union peut contribuer à l’amélioration de la vie des gens. Issue d’une proposition sociale-démocrate de 2012, la garantie doit à présent être consolidée et financée correctement. »

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi, a ajouté ce qui suit :

« Il est grand temps d’investir dans les jeunes. Dans ces conditions de crise, où un jeune sur cinq est en risque de chômage, il faut sans attendre intensifier les efforts pour assurer leur bien-être et celui de la société dans son ensemble. Cette génération, la plus hautement instruite des dernières décennies, nécessite plus qu’un soutien à l’acquisition de compétences. Ce sont ses membres qui occupent le plus souvent des emplois précaires et non-conventionnels. Voilà pourquoi nous demandons d’investir dans des emplois de qualité pour les jeunes. Nous ne voulons pas seulement lutter contre les taux de chômage. Nous voulons lutter pour que les jeunes disposent d’offres d’emploi réelles et durables ; pour qu’ils ne soient pas piégés dans une précarité sans fin ; pour qu’ils ne servent pas de main d‘œuvre bon marché dans des stages à répétition ; pour qu’ils ne soient pas obligés de quitter leur pays afin de trouver du travail ailleurs. »

« Cette crise ne doit pas être un prétexte du n’importe quoi en matière d’emploi, ni de la préférence à la quantité plutôt que la qualité. La jeunesse européenne mérite une perspective d’emploi durable, dans des conditions de travail décentes, et la possibilité de commencer à bâtir son avenir. »

Petra Kammerevert, eurodéputée et porte-parole S&D pour l’enseignement et la culture, a précisé les points suivants :

« Les Socialistes & Démocrates saluent l'intention de la Commission d’instaurer des objectifs quantitatifs pour le renforcement et la reconversion des compétences des citoyens au cours des 5 prochaines années. Il ne s’agit pas seulement de renforcer la coopération entre États membres, au niveau de l'UE, sur les politiques de l'éducation. Il s’agit aussi de contribuer à ce que le concept d’apprentissage tout au long de la vie faire devienne enfin une réalité en Europe. »

« À présent, tous les États membres doivent passer à l’acte et investir suffisamment dans l’éducation. S'il était déjà indispensable d'investir dans les personnes et leurs compétences avant la pandémie de COVID-19, cela l’est d’autant plus aujourd’hui, et le sera encore plus demain. De plus, si nos citoyens ne disposaient pas des compétences appropriées et d’une éducation adéquate, cela mettrait en danger et la compétitivité et la cohésion sociale de l’UE. »

« Dans cette optique, la question essentielle est de savoir d’où viendra l’argent. Or, le plan de relance et le prochain CFP sont destinés à devenir les sources de ce financement, à l’échelle de l’UE. Cependant, la manière dont les investissements requis seront réalisés n’est pas claire. En effet, la Commission prévoit justement des coupes dans les budgets des programmes qui investissent directement dans l’éducation et les compétences, notamment Erasmus+ et FSE+. Les communications d’aujourd’hui et les ambitions budgétaires sont divergentes. »

Note aux rédacteurs :

Proposée par les Socialistes & Démocrates, la garantie pour les jeunes a été mise en œuvre par l’UE en 2013. Il s’agit de proposer à chaque jeune de moins de 25 ans un emploi, une formation, un apprentissage ou un stage, dans les quatre mois de sa perte d’emploi ou de sa fin d’études.

Eurodéputés impliqués
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Espagne
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Coordinatrice
Pays-Bas
Coordinatrice
Allemagne
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