Ce 2 avril, le Parlement européen adoptait un accord destiné à renforcer significativement l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

 

Péter Niedermüller, eurodéputé S&D et négociateur des nouvelles règles au nom du Parlement européen, a déclaré ceci :

« La gestion efficace des frontières extérieures de l’UE est une priorité de notre groupe. Les gardes-côtes et gardes-frontières européens jouent un rôle important dans ce contexte, car ils soutiennent le travail des États membres, entre autres en contribuant à sa coordination. Nous avons assuré à l’Agence un budget, des effectifs et des pouvoirs qui lui permettront de remplir efficacement ses tâches. La première de celles-ci consiste à prévenir de nouvelles morts inutiles en Méditerranée. »

« Notre Groupe s’est battu résolument pour que cette Agence renforcée soit aussi responsable de ses actions, et que les tâches qui lui sont confiées ne dépassent pas ses attributions. Les groupes de droite ont tenté d'impliquer l'Agence dans le retour de personnes d'un pays tiers vers un autre pays tiers. C’était une idée dangereuse et juridiquement suspecte. En conséquence, nous sommes heureux qu’au bout du compte, notre approche ait été adoptée. »

 

Birgit Sippel, porteparole S&D pour les libertés publiques et les affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« La sécurité des frontières extérieures est vitale pour le fonctionnement efficace de l'espace Schengen de libre circulation. Ces frontières extérieures ne sont pas juste une question nationale, mais bien une matière qui touche l’ensemble des citoyens de l’UE. Il est donc juste de renforcer l’Agence européenne afin qu’elle aide mieux les États membres à effectuer les contrôles aux frontières. Les nouvelles règles vont de pair avec des propositions soumises au vote ce jeudi, et qui visent à pousser les États membres à enfin en finir avec les contrôles aux frontières intérieures de l’UE. »

« Pour être efficace, une stratégie frontalière européenne doit impliquer le respect des droits fondamentaux des personnes qui arrivent en Europe. Nous nous sommes battus bec et ongles pour renforcer le rôle de l’officier aux droits fondamentaux, qui veille au respect des droits des migrants. Nous avons obtenu un budget et un personnel appropriés à l’accomplissement de ses tâches. »

« Assurer la protection des frontières n’est qu’un élément du processus de rénovation du système d’asile et de la politique migratoire défaillants de l’UE. Les règles actuelles laissent les pays frontaliers de l’Europe, comme l’Italie et la Grèce, seuls face à la majorité des demandes d’asile, et elles permettent à d’autres pays de se soustraire à leurs responsabilités humanitaires. Les gouvernements nationaux doivent enfin adopter les propositions avancées par le Parlement européen en la matière et qui visent à rendre le système plus équitable. »

Eurodéputés impliqués
Coordinatrice
Allemagne