Ce 5 février, le parlement roumain adoptait, par 261 voix contre 139, la motion de censure déposée par les sociaux-démocrates roumains contre le premier ministre de droite Ludovic Orban et son cabinet. La tentative du gouvernement de modifier structurellement la loi électorale à trois mois de l’échéance était le déclencheur du dépôt de cette motion de censure.

Iratxe García, présidente du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« La tentative précipitée du gouvernement conservateur de changer la loi électorale est contraire à l’avis de la Cour constitutionnelle roumaine, qui a indiqué que cela nécessitait un préavis minimum de six mois. De plus, cela est contraire aux recommandations de la Commission de Venise en matière de bonnes pratiques électorales, qui préconise un préavis minimum d’un an. »

« Plus inquiétant encore : lors d’une réunion marathon de plus de huit heures, le gouvernement de M. Orban adoptait hier une batterie de propositions de loi. Il instaure de la sorte un record antidémocratique sans pareil. »

« Les Roumains ne méritent pas cela. J’espère que les forces politiques du parlement roumain trouveront le moyen de restaurer la stabilité et de reprendre le chemin des réformes démocratiques, conformes aux valeurs de l’UE. »

Dan Nica, eurodéputé et chef de la délégation S&D roumaine, a ajouté ce qui suit :

« Ce gouvernement fait fi tant des citoyens roumains que de l’Union européenne. Non seulement il n’assume pas la responsabilité de sept textes de loi passés les trois derniers mois, en plus il adopte en une seule nuit 56 propositions de loi, 25 ordonnances urgentes et 31 décrets gouvernementaux. Cela est à la fois antidémocratique et contraire aux décisions de la Cour constitutionnelle roumaine et aux recommandations de la Commission de Venise. L’ensemble de ces textes couvre une vaste gamme de sujets directement liés à la vie des citoyens, comme la privatisation des services d’urgence et de santé, le budget de l’État, et rien de moins que la modification structurelle du système électoral du pays. »

« En conséquence et au nom des forces démocratiques roumaines, je renouvelle mon appel à la présidente von der Leyen de formuler de toute urgence l’avis de la Commission européenne sur les pratiques avalisées par le gouvernement PPE. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne
Chef de délégation
Coordinateur
Roumanie
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