transition. L’absence de progrès dans les négociations reste décevante aux yeux des eurodéputés S&D. Le blocage se manifeste dans des domaines clés comme les garde-fous en matière de concurrence loyale, l’égalité des conditions de concurrence et les normes en vigueur.

Ce 17 juin, le Parlement européen débat de ses recommandations concernant le futur partenariat. Le Groupe S&D souhaite des avancées vers un accord exhaustif, la garantie des droits des citoyens tant au sein de l’UE que du Royaume-Uni – ainsi que la pleine application des engagements clés pris dans le cadre de l’accord de retrait et de la déclaration politique, signés en octobre 2019 par le premier ministre Boris Johnson.

Ce jeudi 18 juin, le Groupe S&D votera en faveur des recommandations concernant les négociations en cours pour un nouveau partenariat entre l’UE et le Royaume-Uni.

 

Kati Piri, viceprésidente S&D chargée des affaires étrangères, et corapporteuse du PE pour le futur partenariat entre l'UE et le Royaume-Uni, a déclaré ceci :

« Le premier ministre Boris Johnson a déclaré, cette semaine, qu’il n’y avait aucune raison de ne pas trouver un accord en juillet. Cependant et en dépit de son usage louable d’expressions idiomatiques, il s’est abstenu de répondre à la question du comment. Étant donné qu’au cours de quatre cycles successifs de négociation, le gouvernement du Royaume-Uni ne se soit pas exprimé au sujet de quatre domaines clés, il n’est pas évident de partager ce degré d’optimisme. »

« Cette semaine, le Parlement européen a pris acte de la volonté du Royaume-Uni de ne pas prolonger la période de transition. Cependant, cette porte a toujours été ouverte aux yeux de l’Union européenne, et elle le reste. Le refus de la part du gouvernement du Royaume-Uni de dialoguer effectivement sur des questions clés pour l’UE comme l’égalité des conditions de concurrence, et, en même temps, son refus de prolonger la période de transition, ne constituent pas une approche positive des négociations et ne conduiront pas à l’élaboration d’un accord final. »

« Si le gouvernement du Royaume-Uni souhaite doper la dynamique des négociations, il doit tenir ses promesses concernant la conclusion d’un accord exhaustif, la concurrence loyale, des protections robustes sur les plans social, environnemental et du travail, avec la Cour de Justice de l’UE comme seule interprète du droit de l’UE. Je répète qu’un tel partenariat serait bénéfique tant pour les citoyens de l’UE que ceux du Royaume-Uni, particulièrement dans le contexte actuel. »

Paolo De Castro, eurodéputé et membre S&D de la commission Commerce, rapporteur fictif pour les relations entre l’UE et le Royaume-Uni, a ajouté ce qui suit :

« Alors que le temps commence à presser et que le Royaume-Uni refuse de prolonger la période de transition, le risque d’un no-deal s’accroît d’heure en heure. Combiné aux dégâts sociaux et économiques infligés par la pandémie de COVID-19, l’absence d’accord entre l’UE et le Royaume-Uni aura des conséquences hautement dommageables, dont le Royaume-Uni pâtira en premier. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter ce scénario du bord de gouffre. »

« Tant l’accord de retrait et la déclaration politique, signés tous deux par Boris Johnson il y a à peine huit mois, sont conçus pour donner une sécurité aux citoyens, garantir la stabilité pour les producteurs et orienter les négociateurs des deux rives de la Manche. Nous n’accepterons pas de revenir sur aucun de ces engagements. »

« Cette semaine, le Parlement européen a indiqué clairement qu’il était évident que le Royaume-Uni faisait le choix de jouer la montre dans ces négociations. La position de l’UE est claire : nous sommes unis dans notre volonté de réaliser les promesses faites précédemment. »

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