Ce 16 septembre, le Groupe S&D soutenait une résolution du Parlement européen relative à la stratégie de l’UE envers la Chine. Cependant, le Groupe insiste sur la nécessité pour la Chine de réaliser d’abord des progrès en matière de protection des droits humains. En effet, le Groupe S&D estime que le processus d’étude et de ratification de l’accord global sur les investissements UE-Chine (AGI) ne peut débuter tant que la Chine ne lève pas ses sanctions contre des eurodéputés et institutions de l’UE.

Le Groupe S&D est depuis longtemps à l’origine d’appels pour une nouvelle législation sur la diligence appropriée. Celle-ci doit s’appuyer sur des règles contraignantes pour un entrepreneuriat responsable. Dans cette optique, nous saluons le fait que ce 15 septembre, Ursula von der Leyen ait annoncé que la Commission proposera une interdiction de produits issus du travail forcé, comme dans les camps d’internement chinois au Xinjiang. Nous exhortons le gouvernement chinois à ratifier immédiatement les conventions internationales contre le travail forcé.

Par ailleurs, le Groupe S&D a réussi à inclure au rapport une condamnation des autorités chinoises pour l’interdiction de participation aux élections à Macao intimée à des candidats pro-démocratie, il y a trois jours.

Sven Mikser, eurodéputé et négociateur S&D du rapport sur la Chine, a déclaré ceci :  

« Il ne fait aucun doute que la Chine soit une puissance mondiale montante. Or, plus elle gagne en puissance, plus notre relation entre dans le royaume de la rivalité stratégique. En conséquence, il faut certes renforcer l’unité des États membres de l’UE – mais il faut aussi accroître l’autonomie stratégique de l’UE dans des domaines politiques comme la sécurité, le commerce, ainsi que le développement industriel et technologique. »

« En revanche, nous devons coopérer sur des défis mondiaux comme le changement climatique et les crises sanitaires. Cependant, nous ne devons jamais oublier de manifester nos inquiétudes concernant les violations systémiques des droits humains.  Nous ne pouvons pas, non plus, accepter les tentatives d’intimidation de la Chine sous forme de sanctions imposées aux membres de ce parlement. Tant que celles-ci ne sont pas levées, l’AGI doit rester en suspens. »

Pedro Marques, viceprésident du Groupe S&D responsable des affaires étrangères, a ajouté ce qui suit :

« La Chine est ou pourrait être un partenaire commercial et de négociation – tout en étant un rival économique et un concurrent systémique. Cependant et avant tout, la relation de l’Union européenne avec la Chine doit être centrée sur le respect des droits humains. Lorsque nous sommes confrontés à des violations systémiques des droits humains, nous devons non seulement les condamner clairement, nous devons aussi réagir. »

« En excluant tous les candidats pro-démocratie et indépendants des élections à Macao, les autorités chinoises violent ouvertement l’accord conclu avec le Portugal sur la remise de ce territoire. Cela est inacceptable. Le transfert de souveraineté était fondé sur la garantie de respect de la démocratie. Oui, nous voulons coopérer et négocier avec la Chine – mais cela ne peut se faire sans conditions strictes. »

Eurodéputés impliqués
Viceprésident
Portugal
Coordinateur
Estonie
Contact(s) presse S&D