Le Groupe S&D demande plus d’ambition dans la coordination de la détermination, du développement, de la production et de l’approvisionnement en contre-mesures médicales critiques destinées à faire face aux menaces et états d’urgence sanitaires. La proposition avancée ce 16 septembre améliore dans une certaine mesure le cadre de gouvernance des mécanismes existants. Cependant, elle est insuffisante face aux futures menaces sanitaires.
Par ailleurs, le Groupe S&D s’inquiète de l’absence éventuelle du Parlement européen à la table des négociations d’une réglementations d’une telle importance.
Hélène Fritzon, viceprésidente S&D responsable de la santé, a déclaré ceci :
« Le Groupe S&D a toujours soutenu la création d’une Autorité de préparation et de riposte aux situations sanitaires d'urgence. Il s’agit de mobiliser les instruments et les ressources nécessaires au suivi de la disponibilité des contre-mesures médicales critiques et à l’accélération de la recherche et de l’innovation. Il faut également mettre en œuvre une passation conjointe de marchés pour garantir un accès équitable à des soins de santé de bonne qualité en temps de pandémie et autres menaces sanitaires. »
« Or, la décision annoncée aujourd’hui ne répond pas aux futurs besoins de l’UE. En conséquence, le Groupe S&D demande plus d’ambition en la matière. C’est indispensable pour la mise en place des instruments nécessaires à la détermination, au développement, à la production et à l’approvisionnement en contre-mesures médicales requises pour faire face aux menaces sanitaires présentes et futures – notamment en ce qui concerne cette ‘pandémie silencieuse’ qu’est la résistance aux antimicrobiens (AMR). »
Jytte Guteland, eurodéputée et coordinatrice S&D en commission Environnement, a ajouté ce qui suit :
« Il est clair que l’UE doit améliorer sa coordination pour faire face à la prochaine crise sanitaire. Un aspect positif de la proposition, est qu’elle améliore la structure de gouvernance ainsi que le cadre de réaction à la pandémie et aux autres menaces sanitaires. Cependant, l’UE a besoin d’instruments plus puissants et de structures plus durables. Notre Groupe a soutenu la mise en place de solutions intermédiaires, comme l’incubateur HERA, ou à présent un cadre plus défini de gouvernance des capacités en état d’urgence. Or, l’Union a besoin d’une agence susceptible de faire face adéquatement aux défis relatifs au développement et à l’approvisionnement en contre-mesures médicales applicables aux menaces sanitaires. Plus généralement, il s’agit de la pierre angulaire indispensable à la mise en place d’une Union européenne de la Santé inclusive. Nous devons maintenir un niveau d’ambition élevé, afin d'être sûrs de tirer les bonnes leçons de la pandémie actuelle. Dans cette optique, il faut lancer une initiative à portée plus large que ce qui est actuellement envisagé. De même, le Parlement européen doit siéger à la table des négociations. »
