Ce 17 avril, le Parlement européen adoptait une résolution qui demande un plan de relance exhaustif face à la pandémie de COVID-19 et aux conséquences socio-économiques de celle-ci. Soutenu par une majorité parlementaire, le texte demande l’augmentation du budget septennal de l’UE,  -et l'émission d’obligations de relance destinées à mutualiser la dette encourue pour cause d’investissement en riposte à la crise.

Iratxe García, présidente des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, a déclaré ceci :

« Nous nous trouvons à un moment crucial de notre histoire. L’Union européenne a besoin d’un plan de relance, comparable en envergure uniquement au plan Marshall. Or, ce parlement s’est montré capable de surmonter ses divisions idéologiques et ses intérêts nationaux, pour prôner la mise en œuvre d’une riposte européenne robuste, au nom du souci pour l’ensemble de nos citoyens. Nous espérons que le Conseil fera de même. »

« Car à présent, il faut faire preuve de courage et de vision politiques. Le temps des investissements stratégiques est venu, non seulement pour stimuler les forces de production et d'achat afin de réactiver l'économie lorsque les mesures de confinement disparaîtront progressivement, mais aussi pour assurer notre future résilience. Nous devons utiliser cet investissement massif pour renforcer tant nos systèmes publics que des secteurs cruciaux de notre économie et de notre industrie. »

« Le moment est venu de montrer que l’UE est fondée sur la solidarité à tous les niveaux : entre personnes, entre pays et entre territoires. Dans cet esprit, nous demandons la mutualisation d’une partie des dettes nationales par l’émission d'obligations de relance, garantis par le budget de l’UE. »

« En effet, cette crise est de nature symétrique, elle touche tout le monde. Or, tous ne disposent pas de la même capacité à faire face aux conséquences du confinement et de la paralysie économique. La crise met en lumière des inégalités sociales et territoriales majeures. Il ne faut pas lui permettre de creuser encore plus le fossé. »

“L’UE doit sortir de la pandémie en s’orientant vers un nouveau modèle économique, social et écologique, où sont prioritaires les personnes et leur santé et non les statistiques macroéconomiques. »

« Plus notre action sera décisive aujourd’hui, moins grave sera l’impact de la crise sociale et économique, et plus vite nous surmonterons celle-ci. Si la Commission et le Conseil n’ont pas été à la hauteur au début de cette épidémie, nous les pousserons à prendre leurs responsabilités à partir de maintenant. »

« De nombreux Européens sont déçus, parce qu’ils attendaient plus de l’UE et continuent à croire en elle. Nous le rappellerons aux dirigeants nationaux. »

Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne