Sur demande des Socialistes & Démocrates, le Parlement européen débattait, ce 6 juillet, sur la situation inquiétante au Nicaragua. En avril2018, la répression brutale de manifestations civiles antigouvernementales faisait 328 morts, dont 24 enfants. Depuis, de nombreuses personnes ont été incarcérées ou assignées à domicile, torturées ou poursuivies, renvoyées de leur travail ou chassées de leur université, et ce de manière tout à fait arbitraire. Plus de 100 000 Nicaraguayens ont fui leur patrie. Une résolution devait suivre le débat de ce 6 juillet.

 

Javi López, eurodéputé S&D et coprésident d’Eurolat, a déclaré ceci :

« Nous appelons Daniel Ortega à arrêter la campagne de terreur contre son peuple. Les partis d’opposition, les journalistes et les défenseurs des droits humains souffrent d’une répression systématique et brutale de la part des autorités nicaraguayennes. À ce jour, plus de 125* défenseurs des droits humains, dirigeants de l’opposition, et même six candidats présidentiels potentiels, sont sous les verrous. Nous demandons aux autorités de fournir immédiatement une preuve de vie et de localisation des personnes arbitrairement incarcérées, et de garantir leurs droits fondamentaux, dont le contact avec leurs avocats et leurs familles. »

 

Maria Manuel Leitão Marques, eurodéputée S&D et coordinatrice Eurolat, a ajouté ce qui suit :

« Seuls le dialogue et la démocratie peuvent résoudre la profonde crise politique, économique et sociale où le régime Ortega a plongé le Nicaragua. La dévastation causée par la pandémie de COVID-19 a encore aggravé la situation des gens aux prises avec la pauvreté, le chômage et le manque d’accès aux services fondamentaux. »

« Dans ces conditions, nous exhortons les autorités nicaraguayennes à modifier la loi électorale du pays conformément aux paramètres internationaux. Il faut respecter le droit des Nicaraguayens à élire et se faire élire. Il faut garantir la présence sans restriction d’organismes nationaux et internationaux d’observation électorale. Et il faut rétablir l’ensemble des droits qui rendent possible la tenue d’un processus électoral libre, crédible et équitable. »

 

* Note aux rédacteurs :

Les personnalités suivantes figurent parmi les prisonniers politiques arbitrairement détenus : les candidat(e)s présidentiel(le)s potentiel(le)s Cristiana Chamorro, Arturo Cruz, Félix Maradiaga, Juan Sebastián Chamorro, Miguel Mora et Medardo Mairena ; les dirigeant(e)s politiques José Pallais, Jose Adan Aguerri, Dora María Téllez, Hugo Torres, Víctor Hugo Tinoco, Violeta Granera, Ana Margarita Vijil, Suyén Barahona et Pedro Joaquín Chamorro.

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