L’amélioration des relations par le dialogue social, par le respect des droits de l'homme et des droits fondamentaux au travail, est une condition impérative pour la création au Bangladesh d’un secteur du vêtement responsable et durable, affirment les eurodéputés S&D.
La chaîne logistique du vêtement est au programme politique de l’Union européenne. En effet, la commission Développement (DEVE) adoptait, ce 21 mars, une résolution concernant les vêtements, qui appelle la Commission européenne à présenter un train de mesures contraignantes pour les chaînes logistiques du secteur. Et le sujet doit être abordé lors de la plénière d'avril. Dans ce contexte, il ne faut pas sous-estimer la question de l'équité dans la chaîne logistique du vêtement.

Dirigée par Arne Lietz, une délégation de quatre eurodéputés S&D membres de DEVE ont effectué à Dhaka une mission d’établissement des faits de trois jours. La délégation a visité une usine de prêt-à-porter en cours de réhabilitation, ainsi qu’une usine de chaussures en cuir, qui exporte près de 90 % de sa production vers l’UE. La délégation a établi que si la mise en œuvre des mesures de sécurité s’était améliorée, il fallait encore faciliter les résolument les négociations collectives.

Par ailleurs, le rapport de la dernière conférence de l’Organisation internationale du travail (OIT), tenue à Genève en 2016, consacrait un paragraphe spécial au Bangladesh. L’OIT y demandait au Bangladesh de résoudre quatre questions : alignement complet du projet de loi concernant les zones franches d’exportation (ZFE), ainsi que de la loi du Travail du Bangladesh, sur la Convention du Travail fondamentale de l’ONU ; les modalités de création des syndicats ; le droit des syndicats à agir librement.

Arne Lietz, eurodéputé et chef de la mission S&D, a déclaré ceci :

« Le développement du secteur du vêtement au Bangladesh s’est amélioré à grande échelle. Sur le plan de la sécurité des bâtiments et des lieux de travail, ACCORD et ALLIANCE font figure d’exemples encourageants des résultats qui peuvent être obtenus lorsque les entreprises, les gouvernements et les travailleurs joignent leurs efforts pour améliorer les normes. »

« Nous avons eu des rencontres séparées avec le président du parlement, le ministre du Commerce, S.E. Tofail Ahmed, ministre d’État du Travail et de l’Emploi, S.E. Md. Mujibul Haque, l’Association bangladaise des producteurs et exportateurs de vêtements (BGMEA), les représentants de marques et du travail, ainsi que l’OIT, le président de l’opposition, Begum Khaleda Zia et le prix Nobel de la paix, le professeur Muhammad Yunus. La délégation a aussi bénéficié de l’honneur d’être reçue par Son Excellence le premier ministre Sheikh Hasina. »

« Nous avons ressenti, de la part de toutes les parties, la disponibilité et la volonté à engager le dialogue sur les questions des droits fondamentaux au travail. Nous espérons que cela se traduira en progrès concrets, avant la révision du pacte de durabilité, prévue en mai à Dhaka, et la conférence de Genève de l’OIT, qui aura lieu à la mi-juin. »

Linda McAvan, eurodéputée S&D et présidente de la commission Développement du PE, a indiqué ce qui suit :

« Au cours des dernières décennies, le Bangladesh a réussi une croissance économique remarquable, adossée à un développement correspondant des droits de l'homme. Le secteur du vêtement, objet de notre visite, a joué un rôle important dans cette croissance. Nous avons constaté les nombreuses améliorations en matière de sécurité, tant des bâtiments que des lieux de travail, qui ont eu lieu depuis la tragédie du Rana Plaza d’il y a quatre ans. »

Norbert Neuser, eurodéputé et coordinateur S&D en commission DEVE, a ajouté ceci :

« En tant que membres de l’Alliance Progressiste des Socialistes & Démocrates au Parlement européen, nos relations avec le Bangladesh, comme avec d’autres pays, s’appuient sur nos valeurs fondamentales. Parmi celles-ci, le respect des droits de l'homme et des droits fondamentaux au travail – en particulier la liberté d'association et la négociation collective – occupent une place de choix. Voilà pourquoi nous attachons une telle importance à la mise en œuvre complète du pacte de durabilité. »
 
Agnes Jongerius, eurodéputée S&D et membre de la commission Emploi et affaires sociales (EMPL) ainsi que de la commission Commerce international (INTA) du PE, a précisé ce qui suit :

« Le renforcement des syndicats, par renforcement des capacités, constitue une part essentielle de tout marché du travail et de toute relation industrielle opérantes. Dans cette optique, nous exhortons le gouvernement du Bangladeshi à investir dans ce domaine dans le secteur du prêt-à-porter. »
relations through social dialogue, respect for human rights and labour rights is imperative in building a responsible and sustainable garment sector in Bangladesh, say S&D MEPs.

The garment supply chain is on the political agenda of the European Union. Following the votes in the committee on development (DEVE) on 21 March on a resolution on garments which calls for the European Commission to come up with a set of binding rules in the garment supply chains, and ahead of the April votes in plenary, the whole issue of fairness in the garment supply chain cannot be underestimated.

A delegation of four S&D DEVE MEPs, led by Arne Lietz, visited Dhaka in Bangladesh on a 3-day fact-finding mission. Members of the delegation visited a RMG (ready-made garment) factory under remediation and a leather shoe factory that exports about 90% of its products to the EU. The delegation established that whilst there has been an improvement in the implementation of safety conditions, more possibilities for collective bargaining should be opened as well.

Bangladesh was mentioned under a special paragraph the last International Labour Conference (ILO) in Geneva in June 2016. The ILO called on Bangladesh to address four issues: full alignment of the Export Processing Zone (EPZ) draft law, the Bangladesh Labour Act (BLA), with the UN core Labour Convention, modalities for establishing trade unions and the right of trade unions to operate freely.

S&D MEP Arne Lietz, head of the mission, said:

“Bangladesh has improved on a large scale regarding development in the garment sector with ACCORD and ALLIANCE on building and workplace safety as encouraging examples of what can be achieved when companies, governments and workers pool efforts to improve standards.

“We had separate meetings with the speaker of the Parliament, the Minister of Commerce, H.E. Tofail Ahmed, State Minister of Labour and Employment, H.E. Md. Mujibul Haque, the Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (BGMEA), the brands and labour representatives, as well as the ILO, the chairperson of the opposition, Begum Khaleda Zia and a peace laureate Professor Muhammad Yunus. The delegation also had the honour to be received by Her Excellency, Prime Minister Sheikh Hasina.

“We felt a readiness and good will from all parties to engage in dialogue on issues of labour rights and we are hopeful that this will translate into concrete progress before the May review of the Sustainability Compact in Dhaka and the Geneva ILO conference in mid-June.”

S&D MEP Linda McAvan, EP chair of the committee on development, said:

“Bangladesh has achieved a remarkable track record of economic growth with a corresponding rise in human rights development in the past decades.  The garment sector, which is the focus of our visit, has played an important role in that growth and we can see that there have been improvements in both buildings and work place safety since the Rana Plaza tragedy four years ago.”

Nobert Neuser, S&D DEVE co-ordinator, said:

“As members of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, our engagement with Bangladesh, as with other countries, is guided by our core values, where respect for human rights and labour rights - in particular freedom of association and collective bargaining - rank high. That is why the full implementation of the Sustainability Compact is so important in our view.”
 
S&D MEP Agnes Jongerius, member of the committee on employment and social affairs (EMPL) and the committee on international trade (INTA) said:

“The strengthening of the labour union through capacity building is an essential part of any functioning labour market and industrial relations. Therefore, we urge the Bangladeshi government to invest in this area in the RMG sector.”

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas