Viktor Orbán, la coupe est pleine : le Parlement européen déclenche l’article 7 contre le gouvernement hongrois

Ce 12 septembre, le Parlement européen votait en faveur du déclenchement de l’article 7 (1) du Traité de l’UE contre le gouvernement hongrois. C’est la première fois que le PE prend une telle mesure contre un gouvernement national. Cette décision fait suite à des attaques répétées et systémiques lancées par le premier ministre Viktor Orbán contre la presse, les universités, le pouvoir judiciaire, les ONG et d’autres institutions indépendantes.

Dans ce contexte, le PE a voté le déclenchement de la procédure de l’article 7 à une majorité écrasante, considérablement supérieure aux deux-tiers requis. Ceci montre l’étendue du consensus à travers le spectre politique concernant la nécessité de prendre enfin des mesures contre le gouvernement de Viktor Orbán.

 

Udo Bullmann, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Aujourd’hui, le Parlement européen démontrait qu’il n’avait pas peur d’agir lorsque l’État de droit est mis en péril dans un État membre. Cela fait en effet sept ans que le gouvernement hongrois dirigé par Viktor Orbán tente de réprimer des organisations indépendantes qui assurent un contrôle sur son pouvoir et des contrepoids à celui-ci. Aujourd’hui, nous indiquons que la coupe est pleine. Nous ne laisserons pas la Hongrie glisser vers un régime autoritaire, sans intervenir. »

 

Josef Weidenholzer, eurodéputé et viceprésident du Groupe S&D responsable du rapport sur la Hongrie, a ajouté ce qui suit :

« Viktor Orbán, nous ne resterons pas passifs tandis que vous piétinez les droits des Hongrois ordinaires. Nous ne tolérerons pas votre corruption et votre népotisme. En effet, chaque citoyen européen a le droit de vivre dans une démocratie qui fonctionne. Dans cet esprit, nous lutterons toujours pour protéger la liberté des médias, la séparation des pouvoirs ainsi que pour l’existence d’une société civile indépendante en Hongrie. »

« À présent, il appartient au Conseil européen d’agir. En effet, les gouvernements nationaux ferment les yeux depuis trop longtemps sur les actions illibérales de Budapest. Le vote d’aujourd’hui place ce sujet résolument à l’ordre du jour de la rencontre des dirigeants nationaux prévue la semaine prochaine à Salzbourg. En conséquence, nous les exhortons à suivre l’exemple du Parlement européen. Il s’agit de montrer que l’UE est capable d’agir lorsque ses valeurs fondamentales sont menacées dans un État membre. »

Eurodéputés impliqués
Coordinateur, Membre
Allemagne