« Toujours en cours, le Partenariat oriental peut devenir une success story », déclarent les S&D

Dans l’attente du prochain sommet du Partenariat oriental, le Parlement européen adoptait ce 15 novembre, à une large majorité, ses recommandations aux dirigeants de l'UE, à la Commission et au Service européen pour l'action extérieure.


Knut Fleckenstein, eurodéputé, porteparole S&D pour les affaires étrangères et coauteur du rapport, a pointé ceci :

« Le Parlement européen a adopté aujourd’hui un texte ambitieux et pragmatique, axé sur des recommandations concrètes en vue du sommet du Partenariat oriental qui se tiendra à Bruxelles. Nous devons admettre que des progrès importants ont été réalisés, dont la signature d’accords d'association avancés et la libéralisation du régime des visas avec la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine. Cependant, il reste un long chemin à parcourir pour ces pays les plus avancés. Dans cette optique et plutôt que de parler de perspectives d’adhésion théoriques, nous devons à présent nous focaliser sur la mise en œuvre des engagements existants et l’obtention de résultats tangibles pour les citoyens. »

« De même, nous soulignons la nécessité des réformes dans les pays de l’Est. Il s’agit de renforcer la société civile et de promouvoir les valeurs fondamentales européennes comme la démocratie, l’État de droit et les droits humains. »

« Or, le sommet peut créer une perspective d’avenir réaliste. Et la différenciation, la conditionnalité et le principe des avantages proportionnels constituent les éléments clés de nos relations avec nos partenaires orientaux. Nous devons leur tendre la main, et aider ceux qui partagent nos valeurs communes et font preuve d’une réelle volonté de mise en œuvre des réformes nécessaires. »

« Par ailleurs, nous proposons un modèle de partenariat oriental plus ambitieux (EaP PLUS), à condition que les engagements actuels soient réalisés et que quelques-uns des pays concernés prouvent qu’ils sont prêts à prendre des mesures plus ambitieuses. Notre rapport propose des domaines attrayants pour une coopération à plus long terme, comme l’adhésion à l’union douanière, l’union de l’énergie, l’union numérique et l’espace Schengen, ainsi que l’abolition des tarifs d’itinérance. Cet EaP PLUS devra être ouvert à tous, et chaque pays sera évalué sur ses mérites. De cette manière, ce projet deviendra un incitant concret pour tous ceux qui désirent y participer. »

« Indépendamment de l’intensité des coopérations individuelles, tous les partenaires orientaux ont la même valeur aux yeux de l’UE. En conséquence, la porte doit rester ouverte pour l’Arménie, l’Azerbaïdjan et le Belarus. À eux de décider du moment auquel ils souhaiteront nous rejoindre. Il va sans dire que tout approfondissement de la coopération avec l’UE est soumis à une conditionnalité stricte. »

« Parallèlement, il faut attirer l’attention sur les voisins de nos voisins. Nous leur répétons que le Partenariat oriental n’est pas dirigé contre qui que ce soit. C’est un projet de coopération, de paix et de prospérité conjointe. Il n’est pas conçu au bénéfice de l’Union européenne mais bien au bénéfice des citoyens de chaque pays partenaire. Dans cet esprit, il faut maintenir un dialogue avec la Russie, impliquée dans de nombreux conflits régionaux de notre voisinage commun. »