Ce 8 juillet, le Groupe S&D a commémoré les victimes du génocide de Srebrenica. À cette occasion, il a rencontré des membres de l’Action des mères de l’enclave Žepa de Srebrenica, qui représente les familles des personnes assassinées.

Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Les événements de Srebrenica constituent une tache indélébile dans l’histoire des institutions européennes. En conséquence, nous avons l’obligation morale de faire en sorte que vérité et justice soient faites pour les victimes. Nous ne pouvons accepter que les responsables du massacre se trouvent toujours en liberté. En Bosnie, nous ne pouvons accepter de semi-vérités. Car sans justice il ne peut y avoir de réconciliation. Par ailleurs, l’Europe a le devoir moral d’aider la Bosnie à dépasser les accords de Dayton, et de proposer à ce pays une perspective d’intégration précise. En effet, seules la justice et l’intégration européenne permettront à la Bosnie d’aller enfin de l’avant. »

Tanja Fajon, viceprésidente du Groupe S&D, a ajouté ce qui suit :

« Il y a 20 ans, la population bosniaque de Srebrenica était victime du pire des crimes commis sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, nous commémorons ces victimes et nous reconnaissons notre échec, en tant que communauté européenne, à prévenir ces atrocités. Alors que la prévention du retour à la barbarie guerrière en Europe constitue le principe fondateur de notre Union, à Srebrenica nous avons failli à ce principe et nous avons failli au peuple de Bosnie. »

« La présence, aujourd’hui, de représentants de l’Action des mères de l’enclave Žepa de Srebrenica nous honore. En effet, cette association travaille sans relâche pour honorer la mémoire des tués et pour traîner les tueurs en justice. Nous devons les soutenir pleinement dans les deux voies de leur engagement. »

Afzal Khan, eurodéputé et porteparole S&D pour la Bosnie-Herzégovine, a indiqué ceci :

« Cette semaine, nous commémorons le génocide de Srebrenica et nous honorons les victimes et leurs familles. Nous devons profiter de cette occasion pour aller plus loin que la commémoration solennelle ; nous devons œuvrer en faveur d’un meilleur avenir pour l’ensemble de la population de Bosnie. Dans cette optique, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que soient tirées les leçons du passé. Nous devons réitérer notre détermination à ne jamais laisser les forces des préjugés, de la haine et du mal avoir libre cours. L’Union européenne, qui est le plus grand projet de paix et de réconciliation de l'histoire moderne, doit servir d’exemple de ce qui peut être réalisé. »

« Dans cet esprit, la poursuite de la voie européenne est la meilleure manière de nous réconcilier par rapport aux tragédies du passé. Toutefois, alors que ses voisins progressaient rapidement sur la voie de l’intégration européenne, la Bosnie était freinée par certains aspects des accords de Dayton. S’il a apporté la paix, cet accord empêche aujourd’hui la Bosnie d’aller franchement de l’avant. Nous avons une obligation morale d’aider la Bosnie à se réformer, à se rapprocher de la famille des nations européennes, et à évoluer vers une éventuelle adhésion à l’UE. »
 
Note aux rédacteurs

Amina Mujkanović et Almedina Pasić, parents de personnes assassinées à Srebrenica, ont rencontré l’ensemble des eurodéputés du Groupe S&D au cours d’une réunion spéciale en soirée du 8 juillet. Lors de sa session plénière du 9 juillet à Strasbourg, le Parlement européen débattra et votera une résolution au sujet de Srebrenica.