Ce 22 novembre à Strasbourg, le Parlement européen a donné son feu vert à une proposition qui vise à permettre aux autorités fiscales d’échanger des informations sensibles concernant le blanchiment.

Emmanuel Maurel, eurodéputé S&D et rapporteur du Parlement européen en la matière, a salué ce vote :

« Cette nouvelle proposition permettra à l'Europe de réaliser de nouveaux progrès dans la lutte contre l’évasion fiscale et l’évitement fiscal. En effet, les États membres ferment les yeux depuis trop longtemps sur l’évasion fiscale, ce qui empêche la détection de la circulation d’énormes flux. »

« Or, nos autorités fiscales doivent pouvoir accéder à toutes les informations, dans le cadre de leurs enquêtes. Voilà pourquoi je suis très satisfait que nous ayons réussi à rendre automatique et obligatoire l’échange entre nos autorités fiscales de toute information concernant le blanchiment. »

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a ajouté ceci :

« Je suis heureuse de constater que l’Europe progresse vers l’approfondissement de la transparence fiscale et de la coopération entre autorités fiscales. Dans cet esprit, nous invitons le Conseil à suivre notre exemple. En effet, les récentes révélations des Panama Papers confirmaient la nécessité, pour l’UE, d’agir avec plus de fermeté contre le blanchiment. »

Peter Simon, porteparole du Groupe S&D à la commission d’enquête sur les Panama Papers, a pointé les éléments suivants :

« Nous ne réussirons à priver l'économie de l'ombre de son modèle économique qu’en imposant un maximum de transparence. En conséquence, les États membres doivent tenir compte de nos demandes et améliorer des points clés de la proposition de la Commission. »

« En effet, l’échange d’informations entre autorités fiscales doit être automatique. Gardienne des traités et autorité de supervision neutre, la Commission européenne doit pouvoir accéder à ces informations, car celui qui déforce la transparence renforce l’économie de l’ombre. »