Ce 16 novembre, les eurodéputés S&D ont salué les orientations fiscales proposées pour la zone euro dans son ensemble par la Commission européenne, ainsi que la décision de celle-ci de ne pas recommander la suspension des fonds structurels et d'investissement pour l'Espagne et le Portugal.

En effet, le dialogue entre le Parlement européen, la Commission et les ministres nationaux des Finances a mis en évidence le fait qu'une stricte application de la conditionnalité macroéconomique aux fonds structurels serait contreproductive, parce que les pays en question ont besoin de plus et non de moins d’investissement public pour renforcer leur rétablissement économique.
 
Le chef de file du Groupe S&D, Gianni Pittella, a déclaré ceci :

« L’approche de la Commission envers la politique économique a subi une évolution remarquable, en adoptant une attitude budgétaire positive vis-à-vis des États membres. Il est grand temps d’effectuer des investissements publics. Cette approche constitue une rupture radicale avec le passé. Le temps de l’austérité est compté. »

Maria João Rodrigues, eurodéputée et viceprésidente S&D pour les affaires économiques et sociales, a ajouté ceci :

« Heureusement, la Commission a évité une énorme erreur. En effet, l’accroissement des investissements publics de qualité en Espagne, au Portugal et dans d’autres pays qui ont souffert de cette longue crise relève de l’intérêt de l’Europe dans son ensemble. »

« Or, depuis plusieurs années les Socialistes & Démocrates se battent résolument contre l’austérité – c’est-à-dire, contre les coupes aveugles dans les dépenses publiques, qui ont endommagé l’économie européenne. Dans cette optique, la décision prise aujourd’hui, de ne pas proposer de sanctions contre l’Espagne et le Portugal, doit être considérée comme une grande victoire de notre famille politique. Si les pays remettent de l’ordre dans leurs budgets, ils ont aussi besoin des investissements qui leur permettent de poursuivre sur cette voie. »

« Le bon sens a prévalu, et c'est une bonne nouvelle. »

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a souligné les points suivants :

« Nous saluons la nouvelle approche, conforme aux recommandations pour 2017. Désormais, les membres de la zone euro disposent d’une plus grande marge de manœuvre pour investir. »

« Dans la foulée de la communication sur la flexibilité adoptée en janvier 2015, cette approche constitue un nouveau pas en avant et une mise en œuvre plus intelligente des règles budgétaires. Elle permettra plus d’investissement actif et une politique budgétaire orientée croissance, et elle contribuera à renforcer la convergence de la zone euro. »

« Cette approche est la réponse correcte au rétablissement fragile à faible croissance qui a lieu actuellement en Europe. Toutefois, cela ne suffira pas. En effet, l’Europe a besoin d’une stratégie européenne de l’investissement public. Il s’agit de mettre à niveau le ‘plan Juncker’ et d’appliquer pleinement les règles sur les déséquilibres macroéconomiques, ainsi que de doter l’Europe d’une capacité budgétaire. »