Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ce qui suit à l’occasion d’un débat au Parlement européen avec le premier ministre polonais, ce 19 janvier :

« L’histoire, la culture et l’importance géopolitique de la Pologne en font un des piliers de l’Union européenne. Toutefois, nous ne pouvons nous résigner au fait que d'exemple lumineux de la lutte contre le totalitarisme, la Pologne devienne un pays où l’indépendance de la cour constitutionnelle et la liberté des médias sont menacés. Par conséquent, c’est à juste titre que la Commission européenne a ouvert une enquête préliminaire et un dialogue concernant ces changements. Dans cet esprit, j’exhorte le premier ministre à retirer les mesures contestées. La Pologne est un grand pays et les Polonais méritent mieux. Nous sommes de leur côté. »

Tanja Fajon, viceprésidente du Groupe S&D, a ajouté ce qui suit :

« Ces 30 dernières années, l’exemple de la Pologne a inspiré des millions de personnes dans toute l’Europe, avec sa transition du règne d’un parti unique vers une démocratie multipartite florissante. Le pays est devenu une success story économique et un membre indispensable de l’Union européenne. Toutefois, ces progrès ne sont pas tombés du ciel, ils n’ont été possibles que grâce à l’instauration d’institutions indépendantes et fortes et l’existence de médias robustes et critiques. C’est ce contexte qui rend inquiétantes les récentes propositions du gouvernement polonais, car elles menacent les fondements même de ce qui a permis l’essor de la Pologne. Nous soutenons donc résolument la décision de la Commission d’enquêter sur les effets de ces changements et de lancer un dialogue constructif avec le gouvernement polonais. La Commission ne doit pas avoir peur d’utiliser ses pouvoirs pour enquêter sur des propositions de loi qui menacent le principe même de l’État de droit, que ce soit à Varsovie, à Budapest ou à Bratislava. »

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