Pour Pittella, la crise migratoire dans les Balkans occidentaux est une nouvelle preuve qu’il faut instaurer d’urgence un mécanisme européen permanent

Gianni Pittella, président du Groupe S&D au Parlement européen, a commenté comme suit la réunion des dirigeants de ce 25 octobre à Bruxelles, consacrée à la route des Balkans occidentaux :
 
« Cette crise migratoire sans précédent nécessite une solidarité sans précédent. En effet, l’approche purement nationale est inefficace et contreproductive. C’est très clair dans le cas des Balkans occidentaux. Ces pays doivent collaborer étroitement pour assurer la stabilité et le progrès de toute la région. »
 
« Dans ce contexte, nous saluons la promptitude de l’engagement manifesté par le président de la Commission Juncker, qui a avancé des mesures opérationnelles clés à l’occasion de ce sommet, conjointement avec le Haut commissaire des Nations Unies aux Réfugiés (UNHCR), Frontex et le Bureau européen d'appui en matière d'asile (BEA). Nous rappelons toutefois l’urgence de l’instauration d’un mécanisme européen de redistribution permanent et obligatoire. »
 
« De plus, les États membres de l’UE doivent respecter pleinement leurs obligations légales inscrites dans le traité de Schengen. C’est notre ligne rouge. »
 
« Dans cet esprit, nous soutenons l’approche du président du PE Martin Schulz, présentée aux dirigeants lors du sommet. Elle comprend un échange permanent d’informations entre pays au sujet de la route des Balkans occidentaux. Il s’agit de maintenir ouverts en permanence des canaux de communication à tous les niveaux, afin d’éviter des décisions unilatérales et non coordonnées. Elle indique qu’il faut faire tout ce qui est nécessaire pour éviter de provoquer des tensions ou des récriminations dans une région instable. Elle propose que la solidarité soit immédiate et se manifeste, entre autres, par la livraison de fournitures de première urgence aux personnes dans le besoin. Enfin, elle demande des mesures de solidarité durables et contraignantes, mises en œuvre par les institutions communautaires. Ces points-là sont essentiels pour assurer une gestion efficace de la migration dans la région. »
 
« L’Europe ne doit pas oublier sa responsabilité envers les Balkans occidentaux. Elle doit soutenir les efforts humanitaires de ces pays en leur apportant une aide financière immédiate. »
 
La vice-présidente S&D Tanja Fajon a déclaré ce qui suit :
 
« Je salue les mesures adoptées au sommet du 25 octobre. Elles sont indispensables pour gérer le flux des réfugiés dans les Balkans occidentaux. Je suis heureuse de constater que 'l'échange permanent d'informations' figure en tête de liste. En conséquence, j'appelle l'ensemble des acteurs impliqués à appliquer cette mesure de toute urgence. »
 
« Car ce dont nous avons été témoins en Slovénie, ces derniers jours, le refus des pays voisins de transmettre des informations précises sur les flux de réfugiés et leurs points d’entrée, est absolument inacceptable. La migration est un défi commun à l’Union européenne, que les États membres doivent résoudre ensemble plutôt que de se refiler le fardeau les uns aux autres. »
 
« Il est grand temps d'instaurer une approche commune et coordonnée, qui exprime les vraies valeurs de l’UE comme la solidarité et la responsabilité – plutôt que de se tourner les uns contre les autres. Dans cet esprit, j’exhorte l’ensemble des pays et dirigeants présents au sommet du 25 de commencer immédiatement la mise en œuvre de ces mesures, afin qu’elles ne restent pas paroles creuses sur un bout de papier. »

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